Au secours [PV Serena]

Le prince de Rubis avait passé la journée à préparer son plan de défense. Il savait, grâce à son espion, que Jade comptait attaquer dans la nuit. Et il avait alors passé avec son général et meilleur ami, Faolan, la journée à voir et revoir les plans, les stratégies et les diverses tactiques qu'ils avaient déjà établis. Et il espérait réellement ne pas se tromper. Sinon, se serait tout Rubis qui en souffrirait et ça, il ne se le pardonnerait jamais.

La nuit tomba. David aperçut au loin les torches de soldats jadois. Il fit un signe de tête à Faolan et tous les soldats de retrouvèrent en position. Lorsqu'ils furent assez près, une première vague de flèches meurtrières fut lancée par les meilleurs archés de Rubis. La première ligne de Jade en fut durement affectée. Profitant de l'effet de surprise, les soldats de Rubis se lancèrent à l'assaut. David resta en retrait, voulant gérer ses forces.

Un petit détail le chicotait. Ses troupes gagnaient beaucoup trop facilement. C'est alors qu'il aperçut, beaucoup plus à droites, une groupe de soldats qui tentait de contourner la bataille. Il fit signe à ses soldats qui occupaient la dernière ligne de venir avec lui afin de contrer les Jadois. Ceux-ci le suivirent sans même penser à contester ses ordres. Il attaquèrent les Jadois par leur flanc gauche. Contrairement à l'autre vague, ceux-ci étaient de bien meilleurs combattants. Et ils étaient beaucoup plus nombreux.

David se retrouva bientôt seul contre plus de dix adversaires. Évidemment, il fut bien vite désarmé. Il se retrouva donc seul, sans arme, au milieu de Jadois qui ne voulait que sa peau, surtout lui, le prince de Rubis. Le générae de leur armée s'avança vers lui.

- Moi Roi sera bien content d'avoir votre tête comme trophée de chasse.

lui dit se dernier en riant. David serra les dents. Il ne se laisserait jamais avoir de la sorte!

HJ: Faudrait indiquer que la scène est dans le passé. =)

- Serena. Jade a percé la frontière de Rubis.
Serena se raidit. Orion venait d'entrer dans sa chaumière, paré pour la bataille. Serena eut un sourire cruel. Elle connaissait trop bien cette flamme de rage, ce désir bouillonnant de vengeance qui lui rongeait les trippes. Elle savait qu'Orion, une fois devant tous ces Jadois, deviendrait une bête assoiffée de sang, cruelle et sans pitié. Elle connaissait bien ce feu qui vous dévore, vous aspire, vous entraîne. Cette même flamme brûlait en elle. Or, Serena était une bombe à retardement. Elle n'exploserait qu'au moment opportun.
- Combien sont-ils?
- Nombreux. Trop nombreux pour les quelques soldats de Rubis.
Serena fronça les sourcils. C'était suicidaire d'aller au combat sans un nombre important de soldats, et les dirigeants de Rubis étaient tout sauf imbéciles. Quelque chose se tramait. Serena voulut voir. Et puis, elle aurait peut-être la chance de revoir ce beau blond. Heureusement, la chaumière d'Orion n'était guère trop loin des frontières. Il fallu peu de temps à Serena pour parvenir jusqu'aux combats.
Elle devait réfléchir rapidement. Où pourrait se terrer les généraux? À l'écart ou en plein coeur des combats?
C'est alors qu'elle entendit des cris, des ricanements.
Ça sonnait jadois. Le feu de la vengence explosa. Maan pivota vers les bruits et s,enfonça au galop dans la mêlée. Serena tira une épée et un sabre (elle avait toujours eu un faible pour ces armes du Sud) et faucha on-ne-sait-combien de têtes aux yeux bridés sur son passage. Un sourire mauvais étira ses lèvres. Elle était toute-puissante. La Mort en personne sur son fidèle destrier de Ténèbres!
C'est alors qu'elle le vit.
Blond comme les blés. Lumineux comme le soleil. Des saphirs reflétant la profondeur de l'océan.
Et tout un uniforme de parade.
Le prince de Rubis.
L'homme qui l'avait sauvée il y a quelques semaines. Celui qui l'avait séduite, aussi...
Serena tennait une importante chance pour rendre la monnaie de sa pièce à ce foutu beau blond!
Elle n'avait plus qu'un choix à faire: opter pour la discrétion ou pas?
Une autre question s'imposa à son esprit: La nuit était-elle aussi sournoise et discrète qu'un serpent? Un serpent...
Serena descendit de cheval.
- Si vous croyez m'avoir ainsi!
Il les défiait, le prince. Beau courage. Admirable même. Il n'avait aucune chance. Du moins... si Serena n'avait pas été pas là, il n'aurait eu aucune chance. Maintenant, c'était les Jadois qui étaient condamnés.
Je suis une machine à tuer. Je vais venger mon père. Enfin!
- On t'a déjà, Altesse, répondit le Jadois avec un sourire carnassier.
Sifflement. Bruit sourd. Craquement. Étrange gargouilli qui émanait du Jadois. Celui-ci ne riait plus: il vomissait le sang qui lui remontait la gorge.
Une dague s'était enfoncée dans son cou.
- Tu as parlé trop vite, lança Serena avec moquerie du haut de la branche où elle était perchée. Dommage, maintenant, tu ne pourras plus parler.
- Toi! crièrent des Jadois.
Elle haussa les épaules.
- Qui d'autre?
Un Jadois décocha une flèche dans sa direction. Au dernier moment, Serena se laissa basculer vers l'arrière. Elle s'aggripa à la branche inférieure d'une main. De l'autre, elle trouva une infime prise dans l'écorce de l'arbre, pivota pour disparaître derrière le tronc au moment où une dizaine de flèches sifflaient dans sa direction et se retrouva de l'autre côté, sur une autre branche.
- Encore raté.
Profitant du moment de tension qui régnait, Serena dévisagea David.Il ne manquait ni de force ni de courage. Aussi, elle décida de n'intervenir que s'il le lui demandait.
- Alors, beau blond, on a besoin d'aide?

David serra les poings. Il savait qu'il pouvait se défaire de ceux qui le retenait, mais, sans épée, il ne ferait pas long feu contre tous ces Jadois. Pourtant, il arrêta son geste net lorsqu'il aperçut la dague plantée dans la gorge de son adversaire. Il resta figé, comme la plupart de ses opposant. Et c'est alors qu'il l'entendit. Cette voix. Il l'aurait reconnue entre milles. Cette voix qui l'avait charmée dès les premiers sons prononcés. Cette voix qui l'avait hanté depuis plusieurs mois déjà. Cette voix... celle de Serena, celle de la femme qui l'avait charmé dès leur premier regard. Celle qui l'avait hypnotisé et pour qui il aurait tout donné. Serena.

Il resta ébahit quelques secondes, le temps qu'elle esquive une volée de flèches avant de reprendre ses esprits. Il lui fit un sourire. Son plus beau sourire. Il croisa son regard et sur qu'il était déjà complètement fou d'elle.

- Volontiers. Rubis tout entier a besoin de toi! Mais, laisse moi une seconde!

lui dit-il. Ensemble, ils étaient invincibles. David se retourna et, d'un habile coup de pied, désarma un adversaire près de lui avant de l'envoyer dans les bras de Morfée d'une solide droite. Il ramassa l'épée désormais à ses pieds et se mit en position de combat.

- Maintenant je suis pret!

dit-il en souriant. Il lui jeta un coup d'oeil et lui fit un sourire en coin. Il s'avança vers l'ennemi sans aucune crainte. Avec une combattante telle que Serena, il n'avait peur de rien. Elle était agile, rapide et précise. Mais surtout impitoyable. La mort en personne. Mais, avec lui, elle avait aussi été douceur, même le temps d'une seule nuit. Et il l'adorait.

L'épée de David siffla dans l'air à la vitesse de l'éclaire, coupant au passage un bras. Il la fit tournoyer autour de lui, ne laissant de chance à aucun adversaire. Dans ces combats, laisser une chance signifiait sa propre mort.

Serena regarda le petit manège du prince en soupirant. Vraiment, il devait faire tout un spectacle pour ramasser une épée? Et puis était-il incapable de la garder sur lui? Levant les yeux au ciel, elle sourit. Ce "golden boy" était tout à fait charmant... et irrésistible. Serena se laissa glisser sur le sol, s'aggripa à une épaule jadoise en sautant, pivota dans les airs et atterit souplement derrière le prince. Elle sortit ses dagues.

- Dis moi, Altesse, siffla-t-elle entre ses dents en appuyant démesurément sur le "Altesse". Pourquoi un royaume aussi bien armé que Rubis a-t-il laissé ces chiens galeux pénétrer sur son territoire?

Oui bon, d'accord. Ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour poser des questions, surtout que les Jadois les encerclaient à présent, leur coupant toute retraite. Mais si Serena devait mourir - ce qui n'était nullement son intention- elle aimait mieux savoir pourquoi. Et quelle cause devait-elle défendre aux yeux de tous? La vengeance d'un être cher était-elle une raison suffisante pour désirer un massacre? Habituellement, la rouquine ne s'en faisait guère avec ces questions existentielles, mais la droiture et la confiance du Prince la mettait mal à l'aise.
Une épée lui érafla la joue. Serena décida alors de purifier sa conscience après les combats. Elle voulut riposter mais dû s'applatir sur le sol pour ne pas être décapitée. Elle roula sur le côté avant de se relever et cracha un peu de poussière. Elle feinta sur la gauche pour attaquer plus bas, mais une épée lui entailla la cuisse. Elle jura. Elle n'arriverait rien avec de simples dagues. Il lui fallait une épée, mais elle avait vendue la sienne quelques jours plus tôt. Et merde. Il ne lui restait plus qu'à en voler une.
Vive comme l'éclair, elle bondit vers l'arrière et pivota sur ses talons pour faire face aux ennemis que le prince affrontait. Elle saisit le plus près d'elle et frappa de toutes ses forces sur son poignet. Le Jadois lâcha son épée sous la surprise et la douleur. Serena fondit vers le sol, lança ses dagues sur deux ennemis qui tentèrent d'attaquer le prince par-derrière et ramassa l'épée. Elle sourit en voyant la main tendue du prince. Elle la prit et se releva souplement. Serena hocha la tête en guise de remerciement et le ballet mortel reprit. Les combats durèrent près d'une heure, les Jadois étant de coriaces adversaires. Et ce détachement était particulièrement bien entraîné. Puis, ce fut le silence complet. Serena, à bout de souffle, se tourna vers le prince.

- Eh bien, c'était une sacré belle bagarre!

Elle allait ajouter une blague lorsqu'elle l'entendit. Ce sifflement à peine perceptible. Mais mortel.
Serena poussa violemment David sur le sol et reçut la flèche dans la hanche. Le coup lui coupa le souffle. Un autre sifflement retentit, Serena roula sur le côté, évitant de justesse le trait meurtrier. Elle se retourna, sortit un couteau et le lança. Elle vit le corps tomber de l'arbre avant de l'entendre. La rouquine se laissa choir sur le sol.

- Et voilà, c'est finit maintenant.

Elle grimaça en retirant la flèche. Sa joue, sa cuisse et maintenant sa hanche. Trois blessures. Elle dévisagea le prince.

- Pas trop de bobos?

David jeta un coup d'oeil à la rouquine. Mauvaise idée. Il reçu le revers d'une épée sur les côtes. Chanceux, il ne fut pas coupé, mais le coup lui fit perdre le souffle pendant quelques secondes. Il fit fi de la douleur et bloqua in extrémiste un coup destiné à lui trancher la gorge. Il riposta en désarmant son adversaire et en lui tranchant la gorge, ce qui aurait dû arriver au prince.

David continua sa danse. Il n'eut pas le temps de répondre à Serena avant la fin du combat.Lorsque les soldats ennemis furent tous morts, le Prince se retourna vers la voyageuse.


-Parce que nous pensions que les plus gros combats auraient lieu plus à l'ouest, alors nous y avons déployer un grand nombre de soldats....

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Serena le poussa. Ce fut elle qui se prit la flèche qui lui était mortellement destinée, qui l'aurait tuée sur le coup. Il s'approcha de Serena.

- Moi ça va. Mais toi. Tu es blessée.

Il s'approcha et regarda la plaie faite par la flèche. Le tour de celle-ci était déjà devenue noire.Il Il regarda Serena, inquiet.

- Serena, la plaie sur ta hanche est noire. Je crois que celle-ci était empoisonnée, mais je ne connais pas ce poison, je ne l'ai jamais vu auparavant. Je t'amène avec moi au château, les médecins doivent sûrement le connaître!!

Le prince avait peur. Elle s'était sacrifiée pour lui! Si la flèche devait s'avérer mortelle, jamais il ne se le pardonnerait. Elle serait morte par sa faute. Il devait tout tenter pour la sauver!!!

Serena se figea d'horreur. Aller au château?

- Pas question!

Elle repoussa vivement le prince, mais cela la fit tituber et elle s'effondra à genoux. Elle se mordit la lèvre. Sa cuisse brûlait, mais un simple pansement ferait l'affaire. Sa joue s'en tirerait très bien sans soin. Mais sa hanche... Serena y baissa les yeux. Le prince avait raison. La plaie était noire et boursouflée et un liquide suspect s'en écoulait. Elle pressa sa main contre la plaie, mais la retira vivement. Ses doigts brûlaient; ils avaient rougi au simple contact de la plaie.

- Alix denhor, murmura Serena, fascinée. Un poison rare, mais terrible. Il peut torturer sa victime des heures durant lorsqu'il est administré en faibles quantités. Les flèches ont dû en être imbibées. Heureusement que ce n'était que les flèches.

Serena regarda le prince d'un oeil sévère. Elle le vit aller chercher son cheval en vitesse et se renfrogna.

- Je n'irai pas au palais!

Une douleur fulgurante lui vrilla les côtes. Le poison n'avait pas dû être de faible concentration. Serena se tordit sous la douleur et se plia en deux. Sa vision se brouilla. Elle vit les yeux bleux du beau prince au-dessus d'elle. Elle parvint à articuler quelques mots.

- La chaumière... dans la forêt. Ammène-moi là. Vite... Maan... mon chev-

Elle perdit conscience dans les bras du prince.

David dut lutter très fort contre l'envie de l'amener au palais. Il savait que celle-ci lui en voudrait probablement pour le reste de ses jours. C'est pourquoi il l'écouta. Il la prit dans ses bras et monta sur Sage. Il suivit indications qu'elle lui avait données avant de perdre conscience. Il se lança dans la forêt, espérant avoir choisi la bonne direction. Heureusement, le cheval de Serena, Maan, les devança et les dirigea, comme s'il savait où il devait amener sa cavalière.

Comme par magie, ils débouchèrent devant une petite chaumière qui se tenait près de la frontière entre le royaume de Jade et de Rubis. David dessendit de Sage et courut, tenant toujours Serena dans ses bras, il cogna à la porte plusieurs coups avant qu'on viennent lui ouvrir.Un homme assez âgé, environ l'âge de on propre père, vint lui ouvrir.

- S'il-vous-plait, aidez-la! Elle m'a dit de la conduire ici! Elle a été empoisonnée par les Jadois, Amix Denor, Amix Denhor, Alix Denhor... Oui je crois que c'est ça ! Alix Denhor. Je vous en prit, faite quelque chose, ne la laisser pas mourir!

L'Homme lui prit Serena des mains sans un mot et entra dans la chaumière. Hésitant, le prince le suivit à l'intérieur. Le vieille homme déposa le corps de la plus belle femme d'Enkidiev sur un lit et se mit à préparer des mélanges. Ne voulant pas le déconcentre, le prince de Rubis s'installa aux côtés de sa belle et attendit. Il prit sa main, le coeur serré dans sa poitrine. Il le savait, tout était de sa faute. Il n'aurait pas dû lui demander de l'aider. Il aurait dû lui dire de retourner chez elle, que c'était trop dangereux. Mais il ne l'avait pas fait et maintenant elle gisait, agonisante, attendant que la mort vienne s'emparer d'elle.

Le corps de Serena suait dans l'étouffante chaleur de la chaumière. Orion avait nourri le feu, c'était nécessaire pour extirper le pire du poison. Le corps de Serena s'en chargerait en suant. Pressé de soigner la plaie, Orion débarassa Serena de sa tunique, sa chemise et son corset. Il jura contre les lacets un bon moment avant de tout simplement les couper. Pour préserver la pudeur de sa fille adoptive, il recouvrit sa poitrine d'un drap propre. Il se chargerait de sa cuisse plus tard. La priorité, pour l'instant, était de la garder en vie.

Orion fit bouillir une étrange mixture composée essentiellement d'herbes et de cristaux en poudre. Il fit boire une cuillère du mélange à Serena. Puis il épongea son front, son cou, sa nuque et sa hanche avec un linge humide. Il posa quelques feuilles d'une plante rare et capricieuse sur la plaie de Serena. Des volutes de fumée âcre s'échappèrent de la plaie. Il lui fallait faire attention à ne pas toucher directement la blessure, il pourrait se brûler. Il savait que c'était ainsi que Serena avait reconnu le poison: des cloques étaient apparues sur ses doigts. Orion s'en occuperait plus tard. Pour l'instant, il fallait que Serena boive la mixture toutes les vingt minutes et que son pansement soit changé avec de nouvelles feuilles régulièrement. Orion remit le linge humide à David et le chargea d'éponger le corps en sueur de Serena pendant que lui alimentait le feu. Au bout d'une heure, Orion jura: il n'avait plus de feuilles nécessaire au pansement. Il s'en remit dont au prince.

- Je vous la confie pendant que je pars à la recherche des feuilles d'Horden xila. Vous devez lui faire boire une cuillère régulièrement. En aucun cas ne touchez la blessure! Et si elle ouvre les yeux, administrez-lui ce sédatif. Il vaut mieux qu'elle dorme plutôt qu'elle n'endure cette souffrance.

Sur ce, il laissa David aux prises avec la blessée en se demandant dans quel pétrin Serena s'était encore fourrée pour que le prince de Rubis finisse chez lui.

Entre temps, Serena avait retrouvé une respiration régulière. Tout était calme. Puis, soudain, elle ouvrit les yeux. Tout d'abord, ce fut la douleur. Fulgurante. Intense. Puis, elle diminua progressivement, mais restait toujours bien présente. Ensuite, elle retrouva l'usage de ses sens. Elle sentait l'odeur de sueur, d'humidité, d'herbes épicées. Elle entendait le crépitement des flammes. Puis, elle toucha une main. Une grande main. Forte, mais douce. Qui serrait la sienne. Elle tourna la tête et le vit. Le Prince.

- Toi.
Sa voix n'était qu'un croassement.
- Que fais-tu ici?
Un autre souvenir lui vint en mémoire. "Serena". "Serena".
- Tu... tu te rappelles mon nom...

David regarda Serena. Elle était si belle avec ses yeux bleux et ses cheveux roux. Il n'avait jamais rencontré un femme aussi belle qu'elle. Et il aurait donné n'importe quoi pour la sortir de ce malaise. En fait, il le faisait, puisqu'il avait abandonné ses troupes à l'orée de la forêt. Mais il savait que ses hommes allaient s'en sortir, puisqu'ils possédaient le meilleur commandant possible ; Faolan.

Le prince n'était pas inquiet pour ses troupes, loin de là. Les soldats étaient bien entraînés et allait facilement repousser Jade. Mais, ce qui l'inquiétait vraiment, c'était la santé de Serena. Qu'allait-il bien pouvoir faire si elle ne s'en sortait pas ? David s'efforça de ne pas y penser. Il devait avoir confiance en Orion.

Il fit tout ce que ce dernier lui ordonnait. Lorsqu'il sortit, le Prince fit boire régulièrement Serena. Il ne se rendit toutefois pas compte que celle-ci c'était réveillée, puisqu'il était concentré à regarder les étoiles. Il priait Theandras pour qu'elle sauve son amie, enfin s'il pouvait la qualifier ainsi. La voix de Serena le sortit de ses pensées. Il la regarda dans les yeux, plongeant son regard infiniment triste et désolé dans celui de la jeune malade.

- Comment pourrais-je oublier votre nom et votre visage ? Je n'ai cessai de penser à vous depuis notre première rencontre. Mais, ne parlez pas, et prenez cela, vous vous rendormirez et ne souffrirez plus.

Sans attendre de concentement, David lui administra le sédatif comme le lui avait conseiller Orion. Serena replongea dans les rbas de Morfée. David s'autorisa à lui caresser doucement la joue. Orion revint quelques minutes plus tard. Il reprit le contrôle de la situation. David lui laissa la place et alla regarder par la fenêtre, attendant qu'Orion ai terminé. Celui-ci vint le voire à l'aube.

- Serena va bien. Elle devrait se réveiller d'ici peu. Vous devriez partir.
- Si cela ne vous indispose pas, Sir, j'aimerais rester jusqu'à son réveille.
- Non, mais vous êtes sûrement attendu, Prince.
- Le royaume se passera de moi pour aujourd'hui.

Orion acquiesça d'un signe de tête. David alla s’asseoir près de Serena et attendit le réveil de celle-ci.