Rencontre tant attendue. [Dada/Serena]

David regarda sa soeur sortir. Il lui sourit. Lorsqu'elle eut fermé la porte, il attendit encore quelques secondes. Lorsqu'il fut certain qu'elle ne reviendrait pas, il se leva rapidement. Il alla se purifier, comme prévu, mais très rapidement. Il sortit de l'eau et s'habilla, enfilant des vêtements très simples.

Dada ouvrit la porte de sa garde-robe et la referma derrière lui. Il tassa ses vêtements et appuya sur une brique. Le mur s'ouvrit. C'était un passage secret qui menait dehors. Il l'avait découvert lorsqu'il était jeune et qu'il jouait à cache cache avec sa soeur. Il amenait dehors, derrière le château, là où personne n'allait. Il l'empruntait toujours lorsqu'il voulait sortir. Il y en avait un autre aussi, cacher derrière un meuble. Celui-là menait directement à la chambre de sa soeur. Il s'en servait aussi souvent.

David marcha d'un pas très rapide dans le couloir, ne s'attardant aucunement. Il arriva finalement en bas. Il faisait presque noir. En fait, on n’apercevait presque plus le Soleil, lentement remplacer par la Lune. Dada se rendit à l'écurie et attela Sage, sa précieuse jument.

David galopa... le plus vite possible. En chemin, il repensa aux paroles de sa soeur. Elle avait raison. Il pourrait très bien voyager pour voir comment les autres royaumes étaient gouverner. Son père ne pourrait refuser. Il serait même heureux qu'il prenne cette initiative. Il penserait qu’il s’intéressait vraiment à l’avenir de Rubis. En fait, Dada profiterai surtout de ces moments pour être avec la belle Serena... Enfin, si elle voulait l'accompagner.

Serena. Il sourit en pensant qu'il allait enfin la revoir... Après deux ans d'attente, il allait pouvoir la revoir, toucher son doux visage, l'enlacer doucement. Enfin... Il avait tellement rêver souvent qu'elle revenait. Son désir le plus cher se réalisait enfin.

David regarda devant lui. Il vit enfin le petit sentier.. Il laissa Sage à l'entrer. Il n’avait pas besoin de l'attacher, son cheval lui était fidèle et il savait que lorsqu'il sifflait, celui-ci reviendrait aussitôt.

David marcha lentement à travers le sentier. Il déboucha sur la clairière. Tout était magnifique, comme la première fois où il y était venu avec elle. Dada ôta son chandail, ses bas et ses souliers puis se lança dans l'eau. Il fit plusieurs longueurs. Puis, il arrêta, contemplant la Lune. L'eau dans ses cheveux dégouttaient sur ses épaules, dessinant ses muscles bien formés. Il contempla la Lune encore longtemps.

Serena avançait, un pas à la fois. Comme son coeur battait à une vitesse folle, elle tentait se calmer en faisant des exercices de repiration. Un pas, arrêt, respire, on recommence. Puis, au bout de cinq minutes de ce manège ininterrompu, elle trouvait cela complètement ridicule. Totalement stupide et insensé! Elle allait le voir, enfin! Ils n'avaient qu'une nuit, une seule. Et elle la gaspillait en se détendant? Non mais c'était quoi cette histoire?!

La jeune femme se mit à courir. Elle avait perdu beaucoup trop de temps. David n'était peut-être plus là. L'inquiétude emprisonnait son coeur. Elle accéléra. Il n'était peut-être pas trop tard...
Il n'était jamais trop tard. Pas pour le vent.
Aussi rapide qu'une tornade et aussi silencieuse qu'un chat, Serena arriva rapidement au point d'eau indiqué par la princesse Adélaïde. Là, elle arrêta net. Devant elle, dans la source, se tenait l'homme de ses rêves. Celui qui hantait ses pensées. Son beau prince blond si doux envers qui elle avait une dette de longue date.

Serena eut le souffle coupé. Il était encore plus beau que dans ses souvenirs. Adossée contre un tronc d'arbre, elle le détailla du regard un moment.

Ses cheveux couleur blé étaient plaqués contre son crâne à cause de l'eau. Il était grand et de bonne carrure. De puissants muscles se contractaient sous sa pau au gré de ses mouvements. Serena ferma les yeux. Elle revit les beaux yeux du prince dans son esprit. Des yeux si bleus qui vous transpercent au premier regard, qui lisent en vous comme dans un lvire ouvert, qui vous comprend et vous aime alors que vous n'avez pas ouvert la bouche encore pour dire : « merci ».

Lorsqu'elle ouvrit les yeux, la voygeuse eut la joie de constater que le prince lui faisait encore dos. Elle pouvait toujours le surprendre. Vive comme l'éclair, la rouquine monta dans un arbre. Elle savait qu'elle était invisible de son perchoir, mais elle, elle avait une excellente vue sur David de Rubis. Puis, elle lança d'un ton léger:

- Tu es encore plus beau avec les années, David de Rubis.

Il se retourna brusquement. La joie, l'espoir, l'inquiétude puis l'incompréhension se peignirent tour à tour sur le visage du beau prince. Il la chercha du regard. Serena pouffa se rire et se laissa tomber jusqu'au sol. Elle atterit sur ses jambes avec la grâce d'un chat sauvage, ce terrible prédateur du royaume de Rubis.

- Ravie de te revoir, dit-elle avec un sourire franc.

Dada perdait doucement espoir. La nuit passait et elle était toujours invisible. Pourtant, pas question de retourner au château. Pas tant que le Soleil ne serait pas levé. Pas tant que la lumière n'aie fait surface. Elle devait venir. Elle ne pouvait pas lui avoir mentit, c'était impossible. Elle ne lui aurait jamais fait ça.

- Tu es encore plus beau avec les années, David de Rubis.

C'est à ce moment qu'il entendit sa voix. Sa douce voix. Cette voix qui avait hanter ses rêves. Cette voix qui ressemblait à une douce mélodie. La voix de Serena. Il se retourna bruquement. Elle était là, elle était venue... Mais elle restait invisible. Il regardait partout, promenant son regard sur le sentier. Il n'avait simplement pas pensé de regarder... en haut. Il la vit sauté de l'arbre puis atterir devant lui. Il la regarda, se perdant dans le bleu de ses yeux. Il éprouvait à nouveau ce sentiment incompréhensible qui le poussait vers elle. Cette attraction incrôlable qu'elle exerçait sur lui.

- Ravie de te revoir,

David resta quelques secondes sans voix. Il était paralyser. Puis, il reprit le contrôle. Il ne devait pas gacher cette soirée. C'était sa seule chance de la faire rester. Il ne devait pas la perdre.

- Sûrement pas autant que moi.

Dada fit un pas vers elle, puis un autre. Il s'approcha lentement jusqu'à ce qu'il ne soit qu'à queqlues centimètres d'elle. Il leva lentement sa main, caressant sa joue du bout des doigts. Il plongea son regard dans le sien, admirant de nouveau ses yeux. Ses si beaux yeux bleus. Il en eut encore une fois le souffle coupé.

-Tu m'as tellement manqué...

dit-il d'une voix douce. Son coeur battait si vite et s i fort. Il était certain que Serena devait l'entendre. Dada approcha lentement son visage de celle qu'il aimait.. Très lentement, doucement. Puis, lorsqu'il fut assez près, il glissa tendrement ses lèvres sur celle de Serena. Son autre main glissa doucement sur la taille de la belle voyageuse. Dada mit doucement fin aux baisers... Puis, il plongea son regard dans le sien.

- Je t'aime.

Ce fut les seuls mots qu'il fut capable de prononcer.

Il s'approcha. Serena sentit sa gorge se nouer sous l'émotion. Elle prenait bien soin de soutenir le regard du prince. Il était si près... Il aurait été dommage de gâcher le moment en regardant ailleurs! Plus que dommage, carrément stupide. Ils avaient attendu durant deux ans. Deux longues années durant lesquelles Serena s'était appliquée à ne pas retourner à Rubis, de peur qu'une scène comme celle-là ne survienne. Et voilà qu'elle vivait son pire cauchemar et son plus beau rêve.

Ils n'étaient plus qu'à quelque centimètres l'un de l'autre. Elle pouvait sentir son souffle contre sa joue. Ils se regardaient toujours. David était si beau... Ses cheveux blonds encadrant ses yeux océan le faisaient ressembler à un jeune dieu. Serena retint sa respiration. Son pouls s'accéléra. Qu'allait-il arriver ensuite? Ils avaient déjà enfreint un nombre incroyable de lois et d'interdits. Pourraient-ils aller plus loin, au nom de l'amour?

- Tu m'as tellement manqué...

Toi aussi, voulut-elle répondre. Aucun son ne put sortir de sa gorge. Elle sentait les larmes monter sous l'effet de l'émotion. Il était là. Elle pouvait le toucher. Il était si près... et pourtant si loin. Un monde entier les séparait. Un monde qu'elle ne pourrait jamais atteindre.
Mais ce soir, il n'y avait qu,eux. David et Serena. Seulement eux.
Eux et personne d'autre.

David se pencha, doucement. Serena sentit sa tête protester et lui hurler de partir. Pourtant, son coeur fit un saut dans sa poitrine et elle embrassa David. Doucement. Comme s'il y avait encore de l'hésitation. Ou simplement comme s'ils avaient peur de briser une chose trop précieuse et trop fragile pour être brusquée. Puis, le papillon prit son envol et ils s'éloignèrent.

- Je t'aime.
- Je t'aime aussi, Dada. Je t'ai toujours aimé. Et je t'aimerai toujours.

Les mots avaient coulés comme de l'eau. Ils étaient venus spontannément. Mais Serena les aimait, car ils exprimaient ses émotions. Enfin, si cela pouvait s'expliquer en mot. Elle espérait seulement que le reste, l'inexprimable, serait dévoilà par ses yeux. Comme ça, David pourrait saisir à quel point elle l'aimait.

N'y tenant plus, Serena s'empara des lèvres de son bien-aimé. Elle l'embrassa d'abord tendrement, puis avec de plus en plus de fougue. Sa tête tournait. Ses certitudes s'écroulaient. Mais une chose était sûre: elle était heureuse.
Elle était libre.

- Je t'aime aussi, Dada. Je t'ai toujours aimé. Et je t'aimerai toujours.

David regarda Serena dans les yeux. Il y vit tout l'amour qu'elle épprouvait... et il y avait la même chose dans les yeux de Dada. Leur amour était si fort... Personne ne pourrait jamais l'éteindre ou même l'apaiser.

Dada sentit les lèvres de celle qu'il aimait se poser ses les siennes. Il sentit ses mains se poser sur ses épaules. Il frissonna. Dada passa ses mains autour de la taille de sa belle Serena. Il ne pourrait jamais la laisser partir au matin. Pas encore une fois. Dada s'efforça de chasser cette pensées et de profiter du peu de temps qu'il avait avec elle.

Leurs baisers se firent de plus passionnés. Dada repoussa doucement Serena. Il lui prit les mains et recula des quelques pas.

-Viens dans l'eau avec moi.

Cette dernière lacha ses mains et resta planter là. Il la regarda, intrigué. Pourquoi restait-elle là. Dada avait les deux pieds dans l'eau. Elle n'était pas froide, En fait, elle n'était jamais froide. Pourquoi ne voulait-elle pas venir?

-J'ai un endroit à te montrer.

Dada la regarda, intriguée, un sourire en coin. Elle ausi souriait. Il alla mettre ses souliers et sa tinuque et revint vers elle.

-Je te suis.

Il sourit et siffla, appellant son cheval. Il ne savait pas du tout où elle voulait l'amener, mais il l'a suivrait n'importe où.

L'invitation dans l'eau était tentante. Très tentante. Serena avait de bons souvenirs de sa dernière baignade en ces lieux. Toutefois, une ombre flottait sur ces souvenirs. Serena voulait David pour elle, elle toute seule. Elle ne voulait pas le partager, même pas un petit peu. En restant ici, près de cette source, c'était come si elle le partageait. Car ils ne seraient jamais véritablement seuls là-bas. L'ombre d'Adélaïde de Rubis veillait. Elle avait sans doute passer beaucoup de temps avec son frère à cet endroit. Cela, Serena ne pouvait le supporter. Il lui était donc impératif qu'ils partent. Enfin, qu'elle parte de là. Si David ne voulait pas la suivre, eh bien tant pis! Elle n'aurait plus qu'à recoller son coeur morceau par morceau. Mais Serena avait confiance. David la suivrait. N'importe où.
C'était ce que les yeux du Prince hurlaient.

- Je te suis.

Je te suivrai au bout du monde, voulait-il dire plutôt. Enfin, c'était ce qu'en déduisait Serena en croisant le regard de son bien-aimé. Elle sourit. La rouquine adorait contempler le visage du prince aussi ouvertement, sans que quelqu'un ne vienne les juger.

Le cheval du prince arriva d'un trot léger. Serena sourit de plus belle. Maan ne serait pas seul cette nuit!

- Serait-ce Sage qui vient d'apparaitre? demanda la jeune femme.

Le Prince aquiesca. Il paraissait ravi de constater que Serena se souvenait de son destrier. Pendant que David préparait sa monture, Serena se glissa dans son dos.

- Je ne voudrais pas m'imposer, mais il me sera impossible de te suivre à pieds si tu montes.
- Monte avec moi! répondit le Prince avec un grand sourire.
- Avec joie.

Juchée sur le dos de Sage, devant David, Serena goûtait au plaisir de sentir le vent jouer dans ses cheveux, les muscles du cheval se contracter sous elle et la chaleur du corps de son amant. Elle ferma les yeux. Décidément, tout allait de mieux en mieux!

Serena guida le cheval jusqu'à la lisière de la forêt. Là, ils longèrent la frontière entre les bois et les champs. Serena prenait grand soin de rester camouflée par les arbres. Puis, elle s'arrêta. Ils étaient plutôt loin du palais de Rubis. Serena descendit d'un bond habile.

- David, reste à cheval, demanda-t-elle.

Elle siffla quelques notes modulées. Un hennissement joyeux retentit, suivit par les bruits d'un cheval au trot.Maan apparut soudainement entre deux buissons. Le magnifique étalon à la robe de nuit se dirigea droit vers Serena et frotta ses naseaux contre la joue de son amie. Serena rit de bon coeur.

- Ravie de te revoir aussi, Maan! s'exclama-t-elle en caressant l'encolure de son destrier. Regarde! J'ai apporté de la compagnie! Oui, c,est David. Tu te souviens de lui et de Sage, pas vrai? Ils nous ont aidé, il y a deux ans, à la frontière de Rubis et Jade. Oui, je sais que tu te souviens. Tu sais quoi? Tu vas rester avec Sage cette nuit, pendant que David et moi, on... Oh! Ne fais pas cette tête-là! Je ne peux pas t'emmener là où je vais! À moins que tu saches nager sous l'eau, ce qui m'étonnerait puisque...
- Nager?! l'interrompa le Prince, surpris.
- Oui, nager, répondit Serena en lui adressant un sourire énigmatique. Bon, aller Maan! On y va!

La voyageuse se hissa sur le dos de son cheval et les cavaliers prirent la direction de la rivière Sérida. Arrivés sur la berge de la rivière, Serena mit pied à terre et se retourna vers David.

- D'ici, on continue à la nage. Tu peux laisser ton cheval sans crainte, Maan s'en occuperavec soin.
- Où m'ammènes-tu donc?
- Tu verras bien! Sois patient! Aller, viens! J'espère que tu peux retenir ta respiration durant une quinzaine de secondes?
- Oui.
- Parfait! Alors, en route! À plus tard, Maan!

Serena enleva sa cape de voyage, ses bottes et tout ce qui l'emcombrait. Elle garda uniquement sa tunique et ses pantalons. Puis, elle plongea dans la rivière, imité par David. Ils nagèrent quelques instants sous l'eau, avant que Serena ne remonta bruquement vers la surface. Lorsqu'ils émergèrent de l'eau froide, ils se trouvèrent dans une caverne de cristal. Serena et David se hissèrent sur le sol. Blottis l'un contre l'autre pour se réchauffer, ils n'osaient parlé. Serena brisa le silence en premier.

- Désolée d'interrompre ta contemplation de l'endroit, mais j'ai une question. Connais-tu les Chevaliers d'Émeraude?

David la regarda. Il la suivrait n'importe où. Peu importe où elle l'amènerait. Il ferait n'importe quoi pour elle. Son coeur battait pour elle. Elle était sa raison de vivre. Depuis qu'il l'avait rencontrer, il n'attendait que ce moment. Le moment de la revoir et de la serrer dans ses bras. Depuis 2 ans.

David sourit lorsqu'elle reconnue Sage. Elle n'avait pas oublié sa fidèle jument. Oui, Sage était un fille. Quoi que ce nom fasse quelques peu douteux pour ne fille, s'en était bien une. Il l'avait appelée ainsi parce que, lorsqu'elle était jeune, alors qu'il la dressait, il lui disait souvent "Comme tu es Sage". Et ce nom était resté.

David commença à préparer Sage alors que Serena se glissa dans son dos. Il sourit alors qu'elle lui dit qu'il était impossible de suivre à pied. Il le savait déjà et il avait déjà prévu de la faire monter avec lui. Mais qu'ele lui demande lui faisait plaisir.

Dada laissa les reines à Serena et se plaça derrière elle. Il passa ses bras autour de sa taille et enfouie sa tête dans le coup de la jeune femme. Il huma son parfum et ferma les yeux profitant du moment. Il était si bien ainsi, près de Serena. Il fut déça lorsqu'elle arrêta et dessendit du cheval.

David la regarda parler à son cheval. Il n'avait jamais vu une aussi belle complicitée entre maître et cheval. Même la sienne et celle de Sage n'égalait pas celle-là. Il enviait presque Maan d'être toujours aussi proche de Serena. Ils étaient beaux à voir. Dada était très attentif à ce qu'elle disait. Il fut donc surpris lorsqu'elle parla de nager. Il était de plus en plus curieux de connaître leur destination.

Dada suivit Serena. Il laissa Sage avec Maan. Il n'avait même pas peur pour elle. Elle était habituée à être seule et avec Maan, il n'y avait donc aucun risque. Après avoir retiré tunique bas et chaussur, il se glissa dans l'eau à la suite de Serena. Lorsqu'il vit l'endroit, le souffle lui manqua. C'était magnifique. Les mots lui manquaient. L'eau étant froide, beaucoup plus qu'à la source, ils durent se réchauffer. Dada ne s'en plaignait pas. Serena était blotti contre lui. Il passait doucement ses doigts sur ses bras et avait enfouie sa tête dans ses cheveux. Lorsqu'elle parla, il la regarda dans les yeux, s'y perdant une fois de plus.

- Qui ne connais pas les Chevaliers D'Émeraude? Je suis tellement fier d'être de la même famille Royale que leur chef, Wellan. J'ai lu tous les livres qu'il y avait à la bibliothèque à son sujet. On raconte que c'était un grand chef.

dit-il simplement.

- Un grand chef, murmura Serena. Oui, un grand chef...

Elle se figea un instant, perdue dans ses pensées. Par quoi commencer? Il y avait tant à dire, tant à savoir! C'est alors qu'elle eut une prise de conscience: Que savaient-ils vraiment l'un de l'autre? Rien. Absolument rien.
Rien sinon qu'il était Prince et elle, inclassable. Ils ne pouvaient être ensemble. Et pourtant, les voilà enlacés dans une caverne oubliée, comme s'ils étaient seuls au monde.
Seuls au monde, ils aimeraient l'être.

Serena ferma les yeux un moment. Elle avait besoin de cette minute de silence pour restructurer ses pensées. D'abord, il fallait parler de Wellan d'Émeraude. Ou de Rubis. Ça revenait au même. Ensuite, David avant fait la mention de bibliothèque. Ce terme ne lui était pas étranger, mais le concept l'était. Eh oui! Serena ignorait ce qu'était une bibliothèque! Avait-ce un rapport avec ce qu'on appelait « livre » ? Si oui, quel était-il? Et à quoi ressemblait une bibliothèque? Un livre? Est-ce que tout le monde en possédait? Était-elle la seule à ne pas savoir qu'est-ce que c'était?

Serena avait tant de questions! Le pire, c'est qu'elle devait les taire. Pour l'instant! D'abord l'histoire de Wellan. Ensuite viendrait la bibliothèque. Ensuite... Y aurait-il une suite? En auraient-ils la chance, la possibilité? La nuit s'éterniserait-elle un peu, juste un peu, pour eux?

Refoulant ses inquiétudes, Serena commença son récit.

- Bien! s'exclama-t-elle d'un ton léger. Alors, je n'ai pas besoin de t'expliquer. Tu sais qu'il est né ici, à Rubis. Qu'il était le chef des défenseurs de la paix. Il semblait invincible. Un homme sans faiblesse. Pourtant, il restait un homme. Tous les hommes ont bsoin, un jour ou l'autre, de se retirer dans un refuge. Un repaire. Un lieu secret afin de se ressourcer, de trouver l'énergie nécessaire pour continuer. Tu sais... Moi, c'est la forêt. Je me sens sereine, en paix lorsque je suis en équilibre précaire sur une branche. Toi, je l'ignore. Mais Wellan...

Serena tourna la tête vers David. Elle remarqua une pointe de jalousie flamber dans le regard de son prince. Qu'avait-il donc? Serena n'avait pas remarquer l'émotion qu'elle avait placée dans le nom Wellan. C'était de l'adoration. Wellan était un de ses modèles, comme Lassa. Il avait été non seulement un grand chef, mais un grand homme. Serena le considérait d'abord et avant tout comme un homme au grand coeur qui donnait sans demander aux autres, du plus riche au plus grand et qui se considérait l'égal de chacun de ses frères. Égalité. Liberté. Justice.
Normal que Serena l'aimait!

- Wellan... son refuge, c'était cette caverne, dévoila-t-elle. J'adore ce lieu. Il y a une magie qui y flotte. On a l'impression que tout est possible. La preuve: tu es avec moil.

Une larme perla au coin de son oeil. Serena sourit. Elle regarda David. Jamais elle n'avait regarder quelqu'un avec autant d'émotions.

La larme roula sur sa joue et s'écrasa sur le sol de cristal.

David sourit. Enlacer contre Serena, il espérait que ce moment ne finisse jamais. Il espérait que la nuit s'attardrait un peu.. Pour eux. Pourtant, il savait que, comme tous les autres jours, le Soleil finirait par se lever et il devrait de nouveau la quitter. Aurait-il la force d'y survivre encore une fois? Dada l'ignorait. Cachant ses inquiétudes, il écouta la douce voix de Serena, qui l'envoutât encore une fois.

- Bien! s'exclama-t-elle d'un ton léger. Alors, je n'ai pas besoin de t'expliquer. Tu sais qu'il est né ici, à Rubis. Qu'il était le chef des défenseurs de la paix. Il semblait invincible. Un homme sans faiblesse. Pourtant, il restait un homme. Tous les hommes ont bsoin, un jour ou l'autre, de se retirer dans un refuge. Un repaire. Un lieu secret afin de se ressourcer, de trouver l'énergie nécessaire pour continuer. Tu sais... Moi, c'est la forêt. Je me sens sereine, en paix lorsque je suis en équilibre précaire sur une branche. Toi, je l'ignore. Mais Wellan...

Dada serra les dents. Il ne supportait pas le ton dont elle parlait de Wellan. Il avait l'air de tellement l'aimer, de l'adorer. Ça le rendait fou. Il aurait voulu être le seul dont elle parle de cette façon, le seul qui l'intéressait. Il aurait voulu qu'elle n'aime que lui... Dada était jaloux. Secouant la tête, il se rendit conte à quel point cette idée était rédicule. Premièrement, il était jaloux D,un omme mort. Mort et brulé. Et deuxièment, elle lui avait déjà dit qu'elle l'aimait à la folie, n'était-ce pas assez ? Elle l'aimait. La pointe de jalousie apprarut dans ses yeux disparue alors. Il n'avait pas à en vouloir à Wellan de Rubis. Aucunement.

- Wellan... son refuge, c'était cette caverne, dévoila-t-elle. J'adore ce lieu. Il y a une magie qui y flotte. On a l'impression que tout est possible. La preuve: tu es avec moil.

Le coeur du Prince rata un battement. Ici, c'était ici que Wellan d'Émeraude se réfugiait. Ici même. Il regarda l'endroit, l'admirant encore plus. Puis, sa dernière phrase lui parvint au cerveau. Il plongea son regard dans le sien. il y vit une larme couler. Il voulu l'essuyer, mais déjà, elle était tombée au sol. Il passa tout de même son pouce à l'endroit où elle y était, ca ressant ainsi sa joue du bout des doigts.

- Je.. Je suis honoré que tu partages avec moi cet endroit. C'est un grand honeur pour moi. Merci.

Il glissa doucement ses lèvres sur celle de Serena. C'était sa façon de la remercier.

-Parle-moi de toi. J'ai limpression d'avoir passé ma vie à t'attendre, pourtont, je sais si peu de chose sur toi...

Dada l'enlaça doucement et déposa un simple baiser dans ses cheveux.

- Te parler de moi?

Serena était surprise. David était la première personne à demander qu’elle parle d’elle. Jamais personne ne s’était intéressé à elle comme ça. L’émotion l’étreignit. Vraiment, David était un cas spécial. Unique. Serena soupira. Elle allait devoir remettre son gros questionnement sur les livres et les bibliothèques à plus tard. Qu’importe! Ça en valait largement la peine. Et puis, ils avaient toute la nuit devant eux.

Une question restait : quoi dire? Parler d’elle était très large, très vague. Peut-être le Prince voulait-il mieux connaître sa personnalité, ses goûts, ses opinions, ses questionnements, etc. Peut-être désirait-il au contraire connaître sa vie. Son passé. Des trucs de ce genre.

Serena opta pour la deuxième option. Sa personnalité, David aurait amplement le temps de la découvrir par lui-même. Maintenant, une autre question : par où commencer?
Par le commencement, se dit-elle.

- Alors, se lança la belle aux cheveux roux, je suis née à Turquoise. Ma mère est morte lorsqu’elle accoucha. J’ai grandi à Turquoise avec mn père. Je l’aimais beaucoup, mon père. Je l’aime encore. Énormément. C’est de lui que j’ai appris les valeurs importantes de la vie. Il est mort quand j’avais treize ans, tué par des soldats de Jade.

Le visage de Serena se ferma à l’évocation de la fin tragique de Tristan de Turquoise. Depuis ce triste événement, jamais peuple n’avait été autant détesté par la jeune femme. Chaque fois qu’elle tentait de comprendre pourquoi c’était arrivé, une colère noire l’envahissait. Il lui était impossible de raisonner sur ce sujet.

Remarquant la tension qui régnait, David embrassa Serena. Celle-ci se blottit tout contre son amant. Puis, elle poursuivie son récit.

- J’ai dû me débrouiller par mes propres moyens. J’ai vendu la demeure familiale pour m’acheter un cheval. Puis, je suis partie de Turquoise. Je n’y ai plus remis les pieds depuis. J’évitais aussi la forêt qui sépare Jade et Rubis. Je me suis mise à voyager. Afin d’amasser un peu d’argent, j’ai appris le maniement des armes et j’accompagnais des caravanes marchandes quelques fois, à travers Enkidiev. J’ai vu les plateaux arides de Béryl et les misères de ce peuple courageux, le désert de Fal et ses merveilles dangereuses. J’ai vu l’ancien palais de Zénor, celui-là même qui fut détruit par la première invasion, il y a plus de 600 ans. J’ai vu l’océan se briser rageusement sur les côtes de Crystal et d’Argent. J’ai escaladé maintes et maintes fois la Montagne de Cristal, tentant vainement de toucher les nuages au-dessus d’Émeraude. J’ai marché sur la plage de galets de Shola. J’ai visité la forteresse de glace qu’est devenu Espérita. Puis, je me suis reposée à Opale avant de longer la chaîne de volcans jusqu’à la Forêt interdite. J’ai galopé dans les champs de Diamants et j’ai nagé dans la rivière Tikopia jusqu’à croiser la rivière Mardall que j’ai remonté pour aboutir dans le territoire des Elfes. Tout ça, je l’ai fait avec Maan, mon meilleur ami.

Serena marqua un temps d’arrêt.

- J’ai vu, j’ai senti, j’ai connu et j’ai appris maintes et maintes choses. Mais jamais je n’ai été aussi heureuse durant tous ces voyages que la nuit où, poussée par le vent, je me suis retrouvée dans la forêt que je déteste tant. C’est cette nuit-là où je t’ai rencontré, David. La plus belle nuit de ma vie.

Silence. Serena ajouta, tout bas :

- C’est ce qui fait de Rubis mon royaume préféré. Tu y es. Peu importe où j’étais, sache que toutes mes pensées étaient tournées vers toi depuis cette nuit-là.

La jeune femme leva la tête vers son bien-aimé. Elle lui dit d’une voix passionnée :

- Enkidiev est beau et grand. Mais ses habitants réussissent à anéantir la beauté de la nature. J’aimerais que tu voies cela, un jour. J’aimerais que tu voies autre chose que les horreurs laissées par la guerre et la mort. J’aimerais beaucoup cela… Et je ne te parle pas de partir avec moi! Non. Ça nous est interdit. Toutefois, rien ne t’empêche de jeter un coup d’œil ne serait-ce qu’autour de Rubis. D’ailleurs, je suis certaine de mieux connaître la rivière Sérida que toi! ajouta-t-elle, coquine.

David répliqua à la provocation et tous deux rirent de bon cœur. Serena mit fin à ce moment de joie.

- Et toi, dit-elle, parle-moi de toi.

David regarda Serena. Il savait qu'elle lui raocntrait un long récit. Il ne savait pas cependant à quel genre de récit s'attendre. Ainsi, il se préparait à toute éventualité. C'est ainsi qu'elle débuta.

- Alors, se lança la belle aux cheveux roux, je suis née à Turquoise. Ma mère est morte lorsqu’elle accoucha. J’ai grandi à Turquoise avec mn père. Je l’aimais beaucoup, mon père. Je l’aime encore. Énormément. C’est de lui que j’ai appris les valeurs importantes de la vie. Il est mort quand j’avais treize ans, tué par des soldats de Jade.

David sentit qu'elle était en colère. Contre Jade. Et il était d'acord. Elle avait raison. C'était ce royaume qui avait asaciner son père, le dernier memebre de sa famile. Il la serra doucemet dans ses bras avant de l'embrasser tendrement. Il n'aimait pas la voir ainsi. Elle se bloti contre lui. Dada referma ses bras contre elle, doucement. Heureusement, elle se détentit et continua son récit.

- J’ai dû me débrouiller par mes propres moyens. J’ai vendu la demeure familiale pour m’acheter un cheval. Puis, je suis partie de Turquoise. Je n’y ai plus remis les pieds depuis. J’évitais aussi la forêt qui sépare Jade et Rubis. Je me suis mise à voyager. Afin d’amasser un peu d’argent, j’ai appris le maniement des armes et j’accompagnais des caravanes marchandes quelques fois, à travers Enkidiev. J’ai vu les plateaux arides de Béryl et les misères de ce peuple courageux, le désert de Fal et ses merveilles dangereuses. J’ai vu l’ancien palais de Zénor, celui-là même qui fut détruit par la première invasion, il y a plus de 600 ans. J’ai vu l’océan se briser rageusement sur les côtes de Crystal et d’Argent. J’ai escaladé maintes et maintes fois la Montagne de Cristal, tentant vainement de toucher les nuages au-dessus d’Émeraude. J’ai marché sur la plage de galets de Shola. J’ai visité la forteresse de glace qu’est devenu Espérita. Puis, je me suis reposée à Opale avant de longer la chaîne de volcans jusqu’à la Forêt interdite. J’ai galopé dans les champs de Diamants et j’ai nagé dans la rivière Tikopia jusqu’à croiser la rivière Mardall que j’ai remonté pour aboutir dans le territoire des Elfes. Tout ça, je l’ai fait avec Maan, mon meilleur ami.

David la regarda. Chanceuse. Oui, elle avait fait tout ce qu'il avait toujours rêver de faire. Il ferma les yeux, essayant d'imaginer les Montagnes de cristals ou le palais de Zénor. Il n'y parvenait pas.. ou plutôt, il y parvenait, mais D,une façon si vague. Il ne pouvait même pas définir ses endroits aec précisions. Un jour.. Un jour il le verrait bien. Il trouverait un moyen pour partir avec elle.

- J’ai vu, j’ai senti, j’ai connu et j’ai appris maintes et maintes choses. Mais jamais je n’ai été aussi heureuse durant tous ces voyages que la nuit où, poussée par le vent, je me suis retrouvée dans la forêt que je déteste tant. C’est cette nuit-là où je t’ai rencontré, David. La plus belle nuit de ma vie.

David sentit son coeur raté un battement. Dire que pendant un instant, il avait été jaloux de Wellan. Il la regarda dans les yeux. Son regard exprimait tout l'amour qu'il éprouvait pour la jeune voyageuse. Cet amour infini.

- C’est ce qui fait de Rubis mon royaume préféré. Tu y es. Peu importe où j’étais, sache que toutes mes pensées étaient tournées vers toi depuis cette nuit-là.

David sourit avant de li répondre doucement, d'une voix qu'il voulait douce et rassurante.

- À chaque jour, à chaque nuit, toutes mes pensées étaient concentrées sur toi. Il n'y a pas une nuit où je ne rêvais pas à toi. Je ne t'ai jamais oublier Serena, et cela n'arrivera jamais.

David lui sourit doucement, scellant cette promesse d'un baiser.

- Enkidiev est beau et grand. Mais ses habitants réussissent à anéantir la beauté de la nature. J’aimerais que tu voies cela, un jour. J’aimerais que tu voies autre chose que les horreurs laissées par la guerre et la mort. J’aimerais beaucoup cela… Et je ne te parle pas de partir avec moi! Non. Ça nous est interdit. Toutefois, rien ne t’empêche de jeter un coup d’œil ne serait-ce qu’autour de Rubis. D’ailleurs, je suis certaine de mieux connaître la rivière Sérida que toi! ajouta-t-elle, coquine.

-Je trouverai une façon pour aprtir avec toi. Je trouverai quelques choses, je te le promet. David lui fi tun nouveau sourire.

- Et toi, dit-elle, parle-moi de toi.

Dada ferma les yeux un instant, cherchant les bons mots, cherchant par où commencer. Il charchait aussi quelques choses d'itneressants à lui raconter. Sa vie était totalement dénoué d'événement important. Il chercha encore une instant avant de commencer.

-Je.. Je ne peux pas raconter beaucoup d'événements sur moi. J'ai été élever au palai, avec ma soeur Ada. Je.. Je n'ai jamais connu beaucoup de gens, sinon d'autres Rois ou d'autres Princes. On m'interdisait, et on m'erterdit toujours, de sortir. Mais jamais je ne me résignerai à respecter les règles imposées par mon père. Ma vie se résume à écouter de longs débats sur le revenu du royaume.
Dada prit une longue pause, cherchant comment continuer.
- En fait, il n'y a que deux importants moments dnas ma vie. Je pourrait même dire un seul, puisque le premier est maintenant sans importace dans ma vie.

Il regarda Serena, qui l'encouragea à continuer du regard. Dada détourna le regard avant de continuer.
- Un jour, pour un voyage d'affaire, je suis allé à Argent, où j'y ai rencontrer la Princesse. Je l'ai aimé, ou plutôt, à ce moment, je coryais que c'était de l'amour. Mais, elle s'est totalement joé de moi. Elle ne voulait que se servir de moi pour allié Rubis. Je l'ai détesté depuis que je l'ai apprit.

David regarda de nouveau Serena. Il espérait qu'elle comprennait qu'il n'avait jamais vraiment aimé la Princesse. Depuis qu'il l'avait rencontrer, il savait que ce qu'il avait éprouvé pour Amay n'était rien en comparaison de ce qu'il éprouviat pour elle. Dada poursuivit.

- Puis, quelques années pus tard, je t'ai rencontré. Tu as complètement changé ma vie. Ma rencontre avec toi est vraiment le seul événement qui a marqué ma vie. Jamais je n'avait éproucé un sentiment aussi fort pour toi avant. Et, depuis 2 ans, je compris un chose. Tu es ma vie. je t'aime Serena.

Dada avait prononcer ces mots en prenant bien son temps. Il voulait qu'elle réalise que la vie sans elle lui était désormais impossible. Qu'il ne l'envisageait même pas.

Serena fit de grands efforts pour ne pas retenir la jalousie qui menaçait de l'envahir. Elle n'avait pas été la première. Il y en avait eu une autre avant elle. Malgré tout ce que David pouvait assuré, soit qu'il ne s'était rien passé, la belle prenait la nouvelle assez mal. Toutefois, elle se disait qu'elle nedevait pas s'en faire. C'était fini. Ce qui était arrivé était arrivé, il fallait laisser cela au passé. Tourner la page. Voir vers l'avant. Vivre le présent. Car il passe si vite, le présent. Le voilà déjà parti, on ne l'a pas vu filer. Il est donc important d'en profiter.
Profiter de sa nuit avec David.
Serena ne laissera personne gâcher sa nuit, pas même une princesse.

La voyageuse soupira. S'il n'y avait pas cette satané guerre, David serait peut-être heureux dans les bras d'une princesse, d'une vraie. Pas auprès d'une simple fille du peuple qui se croit libre comme l'oiseau.Sans la guerre, Serena aurait éviter bien des problèmes. Sans la guerre, Enkidiev serait encore plus beau.
Sans la guerre, Tristan de Turquoise serait encore en vie.

Serena se blottit contre David. Elle n'aimait pas être triste. Pas en pensant à son père. Il n'aurait pas voulu qu'elle soit triste. Et puis, cela faisait bientôt dix ans qu'il était passé à l'autre monde. Elle devait bien s'en remettre un jour ou l'autre, alors pourquoi pas maintenant?

- Puis, quelques années pus tard, je t'ai rencontré. Tu as complètement changé ma vie. Ma rencontre avec toi est vraiment le seul événement qui a marqué ma vie. Jamais je n'avait éproucé un sentiment aussi fort pour toi avant. Et, depuis 2 ans, je compris un chose. Tu es ma vie. Je t'aime Serena.

- Je t'aime aussi, Dada.

Elle l'embrassa. Cela lui fit tout drôle en dedans. C'était la première fois qu'elle l'appelait Dada. S'en était-il rendu compte? Ressentait-il les mêmes papillons dans son estomac? Savit-il seulement à quel point elle l'aimait?

C'est alors qu'un hennissement se fit entendre au loin. Serena recula brusquement. Elle avait l'air inquiète. Normal, le hennissement était celui de Maan. Il l'avertissait de quelque chose. Oui, mais de quoi?

Maan se fit encore entendre, plus pressant cette fois. Devant l'air tendu de David, Serena crût bon d'expliquer.

- C'est Maan. Il veut me dire quelque chose, mais je ne saisis pas quoi. On...

Elle tourna vers le Prince un visage désolé.

- On devrait y aller.

Afin d'abréger les supplications, les adieux qui s'éternisaient, Serena plongea dans la rivière, David à sa suite. Ils remontèrent le cours d'eau sur quelques mètres et sortirent de la rivière Sérida à temps pour voir l'Étalon noir de la voyageuse galoper vers eux en compagnie de la jument de David. Derrière eux, des cris et le martèlement de chevaux lancés au galop retentissaient. Serena compris imédiatement. Elle s tourna vers l'horizon: le soleil se levait. L'absence de David au palais avait été découverte! Ils étaient pris!

Elle se retourna vers son amant.

- Écoute, je... Nous allons devoir nous séparer. Et puis, nous n'allons pas nous revoir acvant un certain temps... Non, écoute-moi je t'en prie, avant de dire quoi que ce soit. Je dois partir. Cela fait plusieurs semaines que je suis à Rubis, je dois m'en aller.

- Je viens avec toi.

- Non! Non, tu ne peux pas! Regarde! Des soldats sont à nos trousses! Ils ne nous lâcheront pas et si tu viens avec moi, je risque l'emprisonnement. Non, le mieux, c'est qu'on reste chacun de notre côté.

- Serena...

Des larmes coulèrent sur les joues des deux amoureux. Ces adieux étaient terriblement déchirants. Ils étaient pire que ce qu'avait imaginé la jeune femme. Pourtant, ils étaient nécessaires.

- David... dit-elle en se rapprochant de lui. Ils touchaient maintenant à terre. David enlaça la rouquine. David. Embrasse-moi!

Il obtempéra. Le prince et sa belle échangèrent un baiser plein de promesses, d'amour et d'espoir. Puis, Serena recula.

- Je dois partir. Écoute-moi bien. Je veux savoir qu'il y a autre chose dans la vie, autre chose que cette guerre, que ces palais, que ces murs qui nous séparent et je ne le saurai pas si je reste, car nous ne nous verrons pas plus. Mais écoute-moi bien. Je te donne un rendez-vous. Dans un mois, c,est le jour du marché à Rubis, pas vrai? Une sorte de fête ou je-ne-sais-quoi. J'y serai si j'ai la certitude que je pourrai t'y voir.

- Je te promets d'être là.
- Je t'aime.
- Moi aussi.

Ils échangèrent un dernier baiser, puis serena sortit de l'eau. Elle grimpa agilement sur le dos de Maan qui s'agitait de plus en plus et détala au galop. Elle tourna la tête vers le ciel et adressa une prière silencieuse. Elle souhaitait que David n'avait pas vu le flot de larmes qui coulait sur ses joues.

David regarda Serena. Il sentit ses lèvres se poser sur les siennes. Elle l'avait appeler Dada. Ce nom sonnait si bien de sa bouche. Il était si bien... Malheureusement, un henissement vint gacher ce moment magique. Il savait que ce n'était pas Sage. Ce ne pouvait qu'être Maan. Dada regarda Serena. Que se passait-il ?

contre son grés, il fut obligé de quitter l'endroit. Il laissa passer Serena, regarda l'endroit, ûis partit à son tour. Il sortit la tête de l'eau et prit une bonne bouffée d'aire. C'est à ce moment qu'il comprit ce que se passait. Le soleil levant, le bruit des chevaux galoppant, les cris des soldats. Tout cela signifiait qu'on avait apprit sa disparition. Son père avait lancé des troupes à sa recherche.

Dada regarda Serena. Le moment des adieux était déjà arrivé, pour une seconde fois. C'était encore plus douloureux que la première fois. Les larmes coulaient sur ses joues. Il voulait aller avec elle. Partir et ne plus jamais revenir. Il voulait être libre comme elle. Il voulait simplement être avec elle.

Pourtant, Serena avait raison. Il ne pouvait pas partir. Si on le retrouvait, c'est Serena qui en subirait les conséquences. Et il ne voulait pas cela. Jamais.

- David...

David la serra dans ses bras, l'emprisonnant, comme s'il ne voulait pas qu'elle parte. En fait, c'était exactement ce qu'il voulait.

- David. Embrasse-moi!

Il lui obéit, comme il obéirait à chacune de ses paroles. Puis, elle s'éloigna. Il lui promit d'être au jour du marché. Mais c'était si loin. Un mois. Un mois sans elle. Dada la vit s'éloigné... Et il ne pouvait la suivre. Les larmes coulaient sur ses joues. Incpable de se tenir debout, il tomba à genou. Sage vint lui lècher le visage. David enfouit son visage dnas le coup de sa jument, laissant couler les larmes sur ses joues.

Plusieurs minutes, qui lui semblèrent l'éternité, passèrent avant que les soldats n'arrivent. Après, tout se passa si rapidement. Les soldats le ramenèrent au chateau, il inventa un excuse à son père, puis se dirigea ver sa chambre où il put enfin pleurer en paix.

» Au secours [PV Serena]
» Encore toi ?! (PV Serena)
» Serena s'en vaaaa!