Sur le porche... (finit)

Derek se retourna vers Adélaïde, sa promise, ce n'était pas la première fois qu'il la rencontrait mais aujourd'hui, elle ressemblait véritablement à une femme accomplie. Elle était très jolie avec ses longs cheveux blonds et son sourrire si rieur. Les yeux du garçon brillairent de plaisir avant de déposer un baiser rapide mais doux sur la main de la princesse de Rubis.

Le prince de Diamant venait de passer quelques mois au château de Rubis, afin de connaître un peu cette jeune femme. C'était son idée, il avait d'habord envoyé une missive à l'intention de la princesse afin de voir si cette idée l'intéressait également, inutile d'en parler au roi si elle n'avait pas été intéressée. Mais elle l'avait été, il en était bien heureux, maintenant qu'il devait repartir, maintenant qu'il la quittait, il savait qu'il serait capable de l'aimer.

D'ici une année, Adélaïde de Rubis deviendrait reine de Diamant, alors que lui en deviendrait le roi. Avant cela, ils devraient se marier, un mariage de convenance que Derek c'était empressé de rendre le plus agréable possible. Son étalon était tenu dans la cours du château tout près part un garçon d'écurie.

Il plongea une dernière fois son regard dans celui d'Adélaïde, il devait partir, même si c'était a regrès. Il devait parce qu'en fait, en tant que prince, il avait encore quelques petites choses à faire qui l'entraînerait en "voyage" à travers de nombreux royaumes. Il lui parla doucement, sa voix était chaude et incroyablement sur d'elle:

-Mon amie, vous me manquerez bien plus que je ne l'avais espéré.

Durant ses longues journées qu'ils avaient passés ensemble, ils ne s'en étaient tenus qu'à ce qui était permis. Lors des longues marches qu'ils partageaient dans les jardins, elle déposait sa main froide sur la sienne, leurs pas étaient timides voir lents et lorsqu'ils se séparaient, il avait finit par oser faire un timide baise main et c'était ensuite devenu une routine.

La jeune princesse le regarda en souriant tristement. Elle n'avait nullement envi de le voir partir si tôt. Elle s'était, malgré elle, attaché à la présence du prince de Diamant à ses côtés au cour des derniers mois. Elle ne l'aurait jamais cru si un jour quelqu'un lui aurait dit qu'elle s'attacherait aussi rapidement à un jeune homme, puisqu'elle n'accordait sa confiance que lorsqu'elle connaissait vraiment la personne. Lorsqu'elle avait rencontrée Derek pour la premère fois, elle avait tout de suite su, par son instinc, qu'elle pouvait avoir confiance en lui. Heureusement pour elle, elle devait l'épouser d'ici peu. Cependant, ils avaient, chacun de leur bord, un tas de choses à faire avant cet évènement.

Adélaïde rougi au contact des lèvres de Derek sur sa peau. Elle lui souria, mais cette fois-ci, c'était un vrai sourire. Pas un sourire triste, ni timide. Non, juste un sourire sincère.

-Vous me manquerez vous aussi, sire, dit-elle, en baissant les yeux, en rougissant de plus bel.

Une question lui trotait dans la tête depuis un certain moment. Elle n'avait pas osée lui en parler avant, de peur de paraître inscrète, mais elle devait savoir. Et aujourd'hui, maintenant, c'était sa dernière chance. Et puis, elle n'avait rien à perdre. Peut-être qu'il lui répondrait. Ils avaient été honnête tous les deux, puisqu'ils devraient un jour partager leur vie. Peut-être aussi, qu'il lui dirait que cela ne la regardait pas. Ada doutait qu'il lui dise ça, puisque le prince était habituellement poli, mais elle respecterait son choix.

-Mais dites-moi ... commença-t-elle, en levant ses yeux bleu vers lui. Pourquoi devez-vous partir ? Vous semblez si pressé ...

Elle serra sa main dans la sienne, puisqu'il la tenait toujours. Par ce geste, elle voulait qu'il comprenne qu'elle respectait sa décision, si jamais il désirait garder le silence. Malgré tout, une certaine partie d'elle-même espérait qu'il avait assez confiance en elle pour partager cela avec elle.

Derek n'avait pu s'empècher d'être heureux en apprennant qu'il lui manquerait aussi. Peut-être qu'elle commencait à l'aimer lui aussi, et cet espoir le fit sourrire. Le soleil les innondait et créait sur la chevelure de la princesse un espèce d'oréol angélique, elle était si jolie.

Le prince passa une main dans sa chevelure noir épart sans la quitter des yeux, alors elle osa une question, il sentit toute fois qu'elle avait eu du mal à la poser. " Pourquoi devez-vous partir ? Vous semblez si pressé ..."avait-elle dit de sa voix douce mais un peu gêné à la fois, du moins c'est ce que perçu Derek. Il sourrit de plus belle, dévoilant ses dents blanches. Il se rapprocha d'Adélaïde, ignorant si son geste était convenable ou non, il espérait uniquement qu'elle ne l'interprêterait pas mal. Il appuya la main douce et frèle contre sa poitrine, et de l'autre main, la libre, il caressa du bout des doigts la peau de sa tempe crème puis ses fins cheveux blonds. Ils étaient si doux, si soyeux, il aurait voulu pouvoir ne jamais en retirer ses doigts.

-J'ai la prétention de croire qu'une discution s'impose avec les gouvernants d'Émeraude. Il avait dit le dernier mot plus bas, pour qu'elle fut l'unique personne à pouvoir l'entendre. Il savait bien ce que le mot "Émeraude" inspirait aux alliers des Indépendants.

-Mais, avoua-t-il ensuite en reprenant son geste pour caresser de nouveaux la chevelure d'or, je ne serai jamais pressé de vous quitter, douce Adélaïde.

L'étalon poussa un hennissement, mais il l'ignora tellement cette proximité avec sa future épouse lui était douce.

-Je trouve injuste que nous subissions sans rien dire, les erreurs d'une autre époque. Je me dois pendant que je suis encore seulement le prince de Diamant, d'aller au devant d'eux puisqu'eux ne viennent pas vers nous...

Il avait relaché la main de la princesse, mais il n'avait pas arrêté la caresse de sa chevelure cascade.

Ada eu la soudaine impression d'avoir cessée de respirer. Jamais au paravant elle n'avait été si près d'un garçon, sauf David, bien sûr. Elle regarda Derek. Est-il convenable de s'afficher ainsi, dans la cour du château de ses parents? Après tout, même s'ils devaient se marier prochainement, ils devaient tout de même respecter le protocole. Elle arrêta cependant de se tracaser lorsqu'il passa sa main dans ses cheveux. Quelle sensation agréable! La jeune princesse souria à l'idée que, dans quelques temps, Derek pourrait passé ses journées à lui faire vivre tant de sensation, plus forte encore que celle-ci... Elle se reprit vite. Elle ne devait pas penser à des choses comme ça. C'était indigne d'une personne de son rang. N'empêche que...

Elle fut légèrement surpise par l'aveu de Derek. Cependant, elle était d'accord avec sa décision. Il devait aller leur en parler. Et sans tarder. Cela pourrait leur être profitable, une fois qu'il serait roi.

- Je trouve que c'est en effet une sage décision, approuva-t-elle, il est temps que les choses s'arrengent, vous ne trouvez pas ?

Elle posa sa main sur la sienne, qui carressait encore ses cheveux.

- Ça va bien se passer. J'ai confiance en vous.

Elle prit une pause avant d'ajouter avec un petit sourire moqueur:

-Et puis, le plus vite que vous aurez rempli cette mission, le plus vite nous nous reverrons...

Il n'était même pas encore parti qu'elle avait déjà hâte de le revoir. Elle était contente que son père lui ai choisi le prince de Diamant comme époux. Étant de nature douce, Adé n'aurait certainement pas pu avoir une relation froide avec l'homme qui partagerait sa vie. Elle avait besoin de tendresse et d'amour, et elle savait que Derek avait tout ce qu'il lui fallait. Il le lui avait déjà prouvé, et il ne cessait de la surprendre.

Ils étaient si près, s'ils avaient été seul, totalement seul, Derek aurait probablement tenter d'embrasser la princesse, seulement, ici c'était impossible. Pouvait-il retarder quelque peu son départ? Passer une ou deux heures de plus avec elle, seul? C'était en dehors des convenances, totalement, mais il en avait tellement envie!

S'il était, ce ralongement en temps au royaume de Rubis l'amènerait a devoir s'arrêter pour dormir à la belle étoile avant d'entrer au royaume d'Émeraude. Cependant, rêver à sa future épouse n'était certainement pas pour l'embèter.

Si elle refusait, il comprendrait qu'il devrait attendre leur mariage pour tout type de rapprochement. Derek prit un moment, sans bouger à simplement la contempler, ne sachant comment formuler sa requête. Il passa la main dans ses cheveux alors que son autre main caressait maintenant le cou de sa tendre amie. Il fit un nouveau pas vers l'avant, l'une des mains d'Adélaïde était toujours posée contre son torse.

-Adélaïde, ma demande vous choquera surement, avec raison sans aucun doute... Un moment, il pensa laisser tomber et s'enfuir, il avait peur qu'elle refusa et qu'un froid s'immice entre eux deux. L'intensité avec laquelle elle le regardait fut suffisante pour l'incité a complèter sa phrase. Je me demandais si vous m'accompagneriez une heure, deux tout au plus, dans la prairie, sur le dos de mon étalon.

Il aurait voulu baisser les yeux sentant la rougeur qui devait lui monter aux joues mais il ne put s'y résoudre.

Derek sourit, il ne savait pas ce qui l'empèchait de l'embrasser maintenant, de fondre sur elle et de couvrir tendrement les lèvres de la princesse des siennes. En fait, si il le savait parfaitement, il ne voulait ni lui déplaire, ni déplaire à sa famille, ainsi mieux vallait s'assurer que son amante était toujours concentente aux gestes qu'il allait posés.

Lorsqu'elle glissa ses doigts entre les siens, son sourire n'aurait pu être plus gros et plus joyeux sous peine de lui faire fendre les joues. Il resserra également son étrainte autour des doigts de cette si jolie jeune femme et retira son autre main du cou chaud et l'attirant avec lui vers le cheval et le garçon d'écurie.

-Oui répondit-il simplement.

Il l'entraîna avec lui jusqu'à l'étalon, y embarqua se défesant des doigts de la princesse à regret. Il lui tendi ensuite le bras pour qu'elle s'y agrippe et avec l'aide du graçon d'écurie, elle parvint a le rejoindre sur la croupe de l'animal. Elle était assise à la manière des dames, les deux jambes du même côté, juste derrière lui. Seulement, les dames montaient peu souvent en selles, leur robe, bien qu'incroyablement jolie rendait la chose assez compliqué.

-Aggripez vous, lança-t-il avant de lancer l'animal au galop.

Ils franchirent en un rien de temps la cours du château, alors que le graçon d'écurie dû reculé rapidement pour ne pas être piétiné. Alors qu'il traversait le pont levis, il déposa une main contre les siennes qui reposaient quelque part sur son ventre.





(suite In la prairie chère!)

(suite de la balade entre amoureux dans la prairie)

Ils étaient arrivés, leur séparation approchait, la gorge du prince se resserra à cette idée. Une fois dans la cours du château, Derek sauta sur ses pieds et se tourna vers Adélaïde, l'attrapant par la taille, il la déposa sur le sol. Ils étaient tout près l'un de l'autre, mais ici, la convenant voulait qu'il n'eut pas le droit de faire ce qu'ils avaient fait dans la forêt.

Ses mains restèrent un moment contre la taille de son amour, un moment de trop, qui leur vallu pas de raillerie mais qui l'aurait bien pu si on les avait regardé avec plus d'attention. Il attrapa la main d'Adélaïde alors que le prince sentait ses yeux devenir vitreux. Non, il ne pouvait pas pleurer, c'était... c'était tellement humain, tellement sentimental. Il se redressa, pour cacher de sa hauteur les sentiments qui le faisait plier vers elle.

Déposant un baisé sur le revers de sa main, il resta un moment silencieux, ne trouvant pas les mots juste alors que tout à l'heure, ils avaient sorti sans crier gare de sa bouche.

-Je vous écrirai, je vous reviendrai. Je vous aime....

Adélaïde laissa Derek l'aider à descendre. Décidément, elle préférait cette technique que celle qu'il avait utilisé un peu plus tôt dans la matiné. Elle se sentait plus gracieuse, plus légère. Ils restèrent un long moment ainsi, à s'observer tendrement, mais ils durent vite mettre un terme à cela, pour ne pas que les gens de la cour se mettent à partir des rumeurs. Ada regrettait déjà l'intimité qu'ils avaient eu dans la prairie. Mais, se promit-elle, il y en auraient bien d'autres, des moments aussi merveilleux.

Pour sa part, elle ne pu retenir ses larmes, qui bientôt inonderent ses joues, légèrement rosées par le plaisir de se retrouvé en sa présence. Puis, sous une pulsion imprévue, elle se jetta au cou de l'homme qu'elle aimait. Elle se fichait des gens qui s'étaient arrêtés pour les observer. Ils devraient un jour comprendre que leur petite princesse avait grandi. Qu'ils disent ce qu'ils voulaient, tout ce qui lui importait était l'amour qu'elle portait à Derek.

-Je vous aime aussi, mais revenez vite, lui murmura-t-elle à l'oreille.

C'est à regret qu'elle se détacha de son cou. Les gens les observaient encore. Elle les regada et leur fit un petit geste de la main. Chacun reprit ses activés, mais elle sentait tout de même leurs regards dans son dos.

Elle se retourna vers Derek et, malgré les larmes qui coulaient encore, elle lui souria tendrement.

Le prince de Diamant ne s'attendait pas à ce qu'elle lui saute ainsi dans les bras, mais plutôt que de tenter de la repousser pour suivre les convenances, quoi qu'il n'y serait sans doute pas parvenu, il préféra l'étreindre également, avec douceur. Il fit parcourir sa main dans le dos de la princesse en attendant qu'elle le relache, c'est alors qu'il découvrit qu'elle avait les joues recouvertes de larmes. La peau de son visage était rouge, mais plus de gêne, il s'approcha et avec des gestes remplis de précautions, il les sècha toutes, une à une.

Alors qu'il s'occupait à sècher les larmes de son amour, il lui murmura:

-Aussi vite que je le pourrai, je chevaucherai sans relâche... C'est une bonne monture. Avoua-t-il ensuite avec un sourire malin et un coup de tête en direction de l'animal.

-Adélaïde, mon amour... Je vous pris de retenir vos pleurs en mon absence, je voudrais pouvoir sècher chacun des larmes qui couleront de vos yeux verts.
Et j'avoue que je serais jaloux de tous hommes qui viendraient caresser vos joues, même pour une aussi bonne cause...

Derek embrassa une nouvelle fois la main de la princesse avant de remonter en selle, il lacha sa main à la dernière minute. Avant de disparêtre par le pont levie, il se retourna pour la voir une dernière fois. Abandonné au milieu de la cours, elle avait les mains jointes sur son coeur, ses cheveux étaient balayés par la brise, elle était belle, et triste.

Adé le laissa sècher ses larmes, profitant du contact de leur peau, qui serait surment le dernier avant un moment. Il le faisait d'une manière si douce, si tendrement mais si sûr de lui. Ada le laissa parler, mémorisant le son de sa voix. Elle savait qu'il ferait tout pour revenir vers elle le plus tôt possible, mais elle voulait qu'il lui répette cela encore et encore.

Elle ria au travers de ses larmes de sa petite moquerie. Elle commencait peu à peu a sourire. Elle ne voulait pas que sa dernière image qu'il ait d'elle soit de la voir les larmes aux yeux. Elle préfèrerait que lorsqu'il penserait à elle, il revivrait la sensation de leur premier baiser, dans la prairie.

-Je ferai tout me possible, lui promit-elle. Mais je vous jure que je ne laisserai aucun autre homme le faire à votre place. Aucun ne pourra vous remplacer.

C'est à contre-coeur qu'elle lui lâcha la main. Elle le regarda monter en selle, en lui souriant. Elle resta au centre de la cour jusqu'à ce qu'il ne fut qu'un point sur la route du château. Puis, elle décolla, retennant ses larmes, vers la chambre de la seule personne sur terre qui pourrait la consolée : David.