En route vers le convoi ennemi

Depuis quelques heures, le Prince des Rubis voyagait avec une cinquantaine de soldats vers un convoie ennemie qui essayait de passer par ses terres. Avec pour but de voir qui conduisait ce convoie, les soldats étaient partis à leur poursuite. Faolan avait insister pour amener plus d'hommes vu qu'il venait, mais David avait refuser. Il n'avait besoin d'aucune protection. Il était meilleurs que tous ces soldats. Et les avoir autour de lui n'aurait fait que le nuir. De toute façon, David n'était pas venu se battre. Il était simplement venu observer comment se débrouillaient ses soldats. Voir les faiblesse et les forces d'une infime partie de son armée.

David regarda autour de lui. La nuit était tombée depuis longtemps. Les étoiles brillaient dans le ciel depuis longtemps. Dada regarda autour de lui. Ses soldats dormaient déjà. Depuis un petit moment même. Il avait prit le premier tour de garde.

Parce qu'il guettait Faolan. Il y a longtemps qu'il aurait dû être revenu. Trop longtemps. Il n'avait jamais été aussi long. Et Dada s'inquiétait pour son meilleur soldat. S'il lui arrivait malheur. Il n'osa même pas y penser. Le Prince ajouta du bois sur le feu. Il regarda autour de lui, toujours personne. Si Fao n'était pas la d'ici 10 minutes, il réveillait un soldat pour le remplacer et partait à sa recherche.

Les bruits de sabot de Ràna résonnèrent bientôt près du campement, accompagnés de ceux des deux autres montures des soldats qui l'accompagnait. Quelques instants après, ils étaient dans le campemant et Faolan descendit de sa monture de guerre, faisant résonner les cliquetis de sa cotte de maille par le fait même. Valait mieux qu'il la porte toujours sur lui durant leur voyage, évitant ainsi de perdre du temps s'il se faisait attaqué par surprise ou encore s'ils avaient à lever le camp rapidement. Il laissa aller son cheval, sachant qu'il ne partirait pas sans lui et qu'il reviendrait s'il le fallait. Le général vint rejoindre le prince qui était toujours dans son tour de garde.

-Rien à signaler aux alentours, votre Altesse.

Faolan avait tenu à accompagner la première ronde d'éclaireur autour du campement. Ils n'avaient toujours pas retrouver le convoi ennemi et cela commençait à l'agacer au plus haut point. Il voulait plus que tout retrouver les intrus et les éliminer afin de retrouver les bras de Mégane. Son doux visage lui revint en mémoire, ce qui détendit quelque peu ses traits durcis afin de paraître plus impassible qu'il ne l'était réellement. Il ne devait pas laisser paraître une once d'inquiétude, sinon ses hommes commenceraient à douter et le doute n'avait pas sa place dans les rangs.

David entendit enfin les sabots de soldats revenir. Il mit la main sur le manche de son épée au cas où. Il soupira en constant que c'était Faolan. Il lacha son épée et alla à sa rencontre. Il fallait qu'il lui parla. Il ne connaissait pas encore le plan de Faolan et cela l'intriguait beaucoup. Il regarda un soldat qui venait d'arriver.

- Terminez mon tour de garde et réveiller le soldat Serge dans 20 minutes.

Le soldat acquiesça. Dada regarda Faolan et lui fit signe de le suivre. Le Prince entraîna le général de l'armée à travers la forêt. Il s'arrêta lorsqu'il fut assez loin du campemant et se retourna vers Faolan.

-Quel est votre plan ?

demande-t-il intrigué. En fait, si c'était un simple convoi sans intérêt, David ne voulait pas qu'il y ai t de blessé, dans les deux camps. Et il ne savait pas comment Fao voyait les choses. Il espérait que se soit de la même façon. David détestait attaquer des innoçants.

Faolan suivit sans broncher le prince de Rubis, se demandant ce qu'il voulait lui demander pour que ce soit fait en un lieu éloigné. Sur le court trajet, toutes ses pensées étaient dirigées à des lieux de là. Dans la noirceur de la forêt, il se permit un petit moment de détente, laissant un peu de côté son côté rude et sévère.

-Et bien, j'ai plusieurs plans en tête pour le moment. Tout dépendra du type de convoi que nous croiserons. S'il ne s'agit que d'un convoi de marchandise d'un royaume ennemi, je pensais probablement à confisquer une partie des biens et marchandises qu'il y aura, tout dépendament du contenu.

commença-t-il à expliquer tranquilement et calmement. Faolan ne voyait pas non plus d'intérêt à tuer d'innocents sur les terres du royaume de Rubis. Il avait déjà assez taché de sang son épée, il n'y mettrait certainement pas du sang innocent dessus.

-Sinon, s'il s'agit d'un convoi de soldat, j'ai l'intention d'attaquer par surprise. Cela nous donnera un avantage et nous connaissons mieux le terrain qu'eux. Une embuscade serait la meilleure des choses. J'enverrai des éclaireurs demain matin très tôt, des soldats ayant les destriers les plus rapides. Dès que nous les auront repéré, j'adapterai l'embuscade au terrain où ils seront. J'enverrai un groupe d'archer par les devant afin qu'ils en éliment le plus au front, ainsi lorsque nous seront derrières eux et qu'ils devront prendre la fuite, les archers leur couperont la retraite.

Selon lui, c'était le meilleur plan qu'il avait en tête pour le moment. L'embuscade était souvent le meilleur moyen d'avoir un avantage au début du combat, qui leur donnait une petite longueur d'avance sur l'ennemi.

David écouta Faolan sans broncher. Il sourit discrètement. Un sourire que le Chef d'Armée ne devait surement pas avoir perçut à cause de la noirceur. En fait, Dada était fier. Il avait fait le bon choix. Il avait choisi le meilleur comme général. Il ne voulait pas faire de blessé inutile. Il pensait comme un chef. Un simple convoi de marchandise de méritait pas une volée de flèches. Il écoute la suite de son discourt.

Un bon plan. Excellant même. Il acquiesça lorsqu'il eu terminé de parler.

- Votre plan est excellant Faolan. Je n'aurais pas pu trouver mieux. Dites simplement à vos archers de ne tirer qu'à la dernière minute, que si nécessaire. Si nous pouvons ramenez ces soldats, si ce sont bien des soldats, aux palais, certains se décidront peut-être à parler. Et nous pourront alors obtenir de précieux renseignement.

Dada savait que Faolan avait déjà pensé à tout ça. Il voulait simplement le répéter, pour être certain.

- Rentrons maintement.

Il se dirigea vers le campement. Il fit signe au soldat qui le remplaçant d'aller se coucher et réveilla celui qui devait prendre son tour de garde. Dada s'enroula ensuite dans ses couvertures sombrant dans un demi-someil. Un someil peu réparateur mais qui lui permettait de rester en contacte avec la réalité.

Faolan suivit silencieusement David jusqu'au campement. Il s'installa près d'un des feux où il n'y avait plus personne autour. Ses yeux se perdirent dans les flammes du feu, ses pensées étant tournés ailleurs. La veille au soir, il était une fois de plus devant un feu de camp, tenant Mégane entre ses bras. Il l'avait regarder dormir pendant plusieurs heures, incapable de se lasser de son doux visage. Il ferma les yeux, repensant ensuite à leur pause sous les arbres dans la prairie près du château. Il l'avait collé contre lui, il pouvait encore sentir le parfum de ses cheveux, la douceur de sa joue...Il poussa un soupir las. Cela faisait à peine quelques heures qu'il était séparé d'elle et il souffrait déjà de son absence. Il réouvrit les yeux et observa les étoiles, se demandant si elle les observait elle aussi. Il senti quelqu'un le pousser vers l'avant, et d'un air rageur il se tourna et vit que derrière lui se trouvait Ràna.

-Hé...Salut mon vieux...Tu t'ennuyais tout seul, pas vrai?

dit-il à son cheval en lui caressant les naseaux comme il aimait qu'on le lui fasse. Il lui gratta aussi la tête, entre les yeux et les oreilles. Ràna avait toujours été là pour lui, peu importe le danger qui se trouvait autour de lui. Les souvenirs lui revenaient en mémoire, repensant à plusieurs combats de par le passé.

David avait à peine fermé les yeux. Il détestait resté couché. Sachant qu'il ne trouverait jamais sommeil, il se leva et partit dans la forêt, seul, afin de se détendre. Il erra ainsi pendant plusieurs minutes. Lorsqu'il revint, il trouva Faolan seul, l'air perdu. Il avait l'air de s'inquiéter ou... enfin il ne savait pas trop. Il s'assit discrètement près de lui et posa un main rassurante sur son épaule.

- Vous allez bien mon ami ?

demande-t-il. Même s'il considérait Faolan comme un ami, il se devait de le vouvoyer. Il n'avait pas vraiment le choix. Il devait utiliser le vous pour tout le monde, que se soit une simple paysanne ou son père, le roi. C'était ce qu'on lui avait enseigner. En fait, il n'y avait que deux personnes qu'il tutoyait. Serena et Ada. Sno amour et sa soeur. Les deux personnes les plus chères à son coeur, d'une manière différence. Serena était tout pour elle. Elle était une partie de lui. Sans elle, il n'était rien. Et Ada était.. Elle était comme sa fille en fait. Il se sentait très protecteur envers elle. Elle était la seule personne en qui il avait eu une réelle confiance toute sa vie. Elle et lui formait le plus beaux duos de frère et soeur qu'il pouvait exister.

(désoler Fao, c'Est vraiment laiid...)

Faolan sorti de sa rêverie lorsque David posa sa main sur son épaule. Il tourna le regard vers celui-ci. Alors son inquiétude paraissant tant que cela? « Bravo pour la subtilité Fao, tu as de nouveau raté ton coup! » pensa-t-il sarcastiquement. Cela faisait deux fois que cela paraissait devant David. Il devait faire plus attention.

-Oui, je vais bien, votre Altesse. Je n'étais qu'un peu perdu dans mes pensées, voilà tout.
Son ton de voix avait quelque chose d'inhabituel. Un peu comme...de la nostalgie? Non, pas de la nostalgie. Peut-être une certaine lassitude ou encore une certaine tristesse dans sa voix. Oui, c'était cela. C'était de la tristesse qu'il y avait dans la voix.

-Je repensais à certaines personnes...Rien de plus.

continua-t-il sans nécessairement vouloir en révéler davantage. Il ne voyait pas pourquoi il ne le faisait pas. Après tout, il avait envie de hurler sur les toits qu'il était amoureux de Mégane, mais il ne voulait pas non plus qu'on la harcèle...Car à présent, elle devenait son point faible, et s'il devait lui arriver malheur par sa faute...Faolan n'osait même pas penser à ce qu'il pourrait faire si jamais quelqu'un la blessait ou la harcelait d'une quelconque façon.

(C'est pas grave Dada, jsuis aussi pire que toi ^^)

David regarda Fao. Et l'écouta surtout. Comment ne pas décerner cette tristesse dans sa voix. Comment ne pas le remarquer. Il n'avait encore jamais vu Faolan dans cet état. Cela devait vraiment le pertuber. D'ordinaire, il ne montrait jamais ses émotions. Du moins durant les missions et les entraînements. Mais il semblait craquer cette fois.

Il pensait à certaines personnes. Dada comprit immédiatement de quoi il s'agissait. Et c'est pourquoi il n'insista pas, même s'il était curieux de découvrir qui était celle pour qui Fao se toumentait. Ha l'amour. Comme ce sentiment pouvait être si beau, mais si dur à la fois. Il baissa la tête en repensant à Serena. Son coeur se serra. Voils maintenant 9 jours qu'il ne l'avait pas vu. Neuf longs et tristes jours. Il releva la tête et regarda son ami.

- Je comprends ce que vous ressentez. Plus que vous ne pouvez l'imaginer. Je sais comme cela peut être dur pour vous. Ce sentiment si beau, si merveilleux, mais aussi si douloureux.

dit-il. Il baissa les yeux. Le visage de Serena ne s'effaçait pas de son esprit. Il aurait tellement aimé l'avoir dans ses bras alors que les étoiles scintillaient le ciel. Il aurait aimé sentir ses lèvres contre les siennes, ses doigts enlacés avec les siens. Mais cela était impossible.

Lorsque David lui dit qu'il savait ce qu'il ressentait, ce fut comme un éclair pour lui. Il comprit d'un seul coup. La jeune femme du marché...Le prince avait certainement une liaison avec cette femme, mais comment en être sûr? Et puis, ce n'était pas de ses affaires non plus, mais il se posait tout de même des questions. Il regarda furtivement autour de lui et baissa le ton:

-Vous aimez la jeune femme du marché, n'est-ce pas? Ne vous inquiétez pas, je ne dirai rien. Je trouve cela injuste que vous ne puissiez vivre avec celle que vous aimez réellement, votre Altesse. Vous avez ma parole d'honneur, je ne soufflerai mot à personne de tout cela.
Ce fut évident pour lui à présent, les raisons pour lesquels le prince avait décider de changer de sujet l'autre jour dans la cour du château. Il le comprenait très bien. C'était pour protéger Serena, mais surtout pour ne pas s'attirer d'ennuis aussi. Il le savait bien que cela causerait un scandal à la cour du roi de Rubis.

-Comment s'appele-t-elle, si je puis me le permettre?

Après tout, tant qu'à avoir deviner ce qui se tramait entre ces deux-là, pourquoi ne pas connaître son prénom? Bon, le prince ne lui avait pas encore dit si oui ou non il en était amoureux, mais selon lui, il avait raison et ne s'était pas trompé. C'était impossible.

David écoute Faolan. Un mince sourire apparut sur les lèvres. Il avait trop parlé, son secret avait été découvert. Mais il savait que Faolan ne dirait rien. Il avait confiance en son soldat. Il espérait seulement ne pas se tromper. Parce que si quelqu'un d'autre apprenait ce sucret et le disait à son père... Dada préfèra ne pas y penser. Il ne pourrait plus jamais sortir du château, c'était certain.

Dada n'eut même pas le temps de répondre qu'il lui demanda son nom. Maintenant qu'il savait tout, enfin presque tout, il ne voyait aucun problème à lui révéler son nom.

- Oui. Je l'aime. Mais vous avez deviner, tout est impossible entre nous.

Dada prit une pause. Il sentit une boule se former dans sa gorge. Il n'avait jamais autant réalisé qu'un monde les séparait, lui et Serena. Que tant les opposait. Mais pourtant, ils étaient fait l'un pour l'autre.

- Elle se nomme Serena.

Il ne dit pas son nom de famille. Il ne le savait même pas. Elle se disait Serena d'Enkidiev, et il la croyait sur parole.

-Serena...C'est un joli nom...Autant que Mégane...

ne put-il s'empêcher d'ajouter, brisant l'identité de son cher amour. Il ne savait pas trop si David connaissait le nom de la plupart des domestiques, mais s'il connaissait Mégane, s'en était fichu du secret de son identité. Et puis, s'il la connaissait...qu'est-ce que cela changeait après tout? Ils seraient quittes, chacun connaissant l'identité de la femme que l'autre aimait. Pas grande différennce.

-Si jamais vous avez besoin de mon aide pour quoique se soit...Par exemple pour vous eclipser du château incognito...Non, je ne devrais pas dire ça, je risquerais de vous donner trop d'idées...Mais je crois qu'il est trop tard, vous en avez probablement plusieurs en tête. Mon aide vous restera toujours accessible, vous pouvez avoir ma parole.

assura-t-il au prince sur un ton sincère. Il savait que s'il avait été à la place de David, il aurait aimé avoir de l'aide de ses amis. On ne savait jamais jusqu'à quel point ils nous étaient utiles que lorsqu'on en avait réellement besoin.

(Oh mon dieu désolé de l'atrocité de ce message...)

David sourit. Un joli nom. C'était bien plus que joli. Dada leva les yeux vers Fao lorsqu'il mentionna Megane. Un servante du château. Il la connaissait. En fait, Dada connaissait presque tous ses employés. Un geste qu'il avait décidé de faire pour... pour aucune raison, mais il avait décidé de mémorisé le nom de chacune de ses domestiques.

Dada sourit lorsqu'il parla de sortir du château. Il sortait déjà en douce du château. Vive les passages secrets! Il en connaissait deux et c'était emplement suffisant, tant que personne d'autres ne les découvrait. Dada regarda Fao en souriant. Il aurait peut-etre besoin de lui, si son père le faisait surveiller!

- Merci de l'offre. Pour l'instant, les passages secrets du château me permettent de sortir sans problème, mais je sais qu'ils peuvent être découvert un jour. Si j'ai besoin, je vous le direz.

dit-il aux Général. Dada regarda les étoiles. Déjà, certaines commençaient à disparaître, signe que le Soleil approchait. Dada regarda Fao.

- Vous devriez profiter des derniers instants de noiceur pour vous reposez. Bonne nuit Faolan.

Dada se leva et se coucha dans son sac de couchage. Il se savait incapable de dormir. Il pensait trop. À Serena évidamment. Elle lui manquait tellement.

Fao réalisa qu'il n'avait pas dormi encore depuis bientôt deux jours. Il serait peut-être temps qu'il se décide à se coucher, sinon il ne tiendrait pas à la bataille et pourrait mettre sa vie en danger. Quelques heures de sommeil devraient amplement lui suffirent. Fao se leva à son tour pour aller se mettre dans son sac de couchage. Il ne lui tarda pas de sombrer dans le néant dans les bras de Morphée.

Quelques heures plus tard, il était réveillé et en train d'aboyer des ordres à la cinquantaine d'homme qui était sous ses ordres. Il était en train d'exposer son plan et il se devait d'être exécuté à la lettre.

-Cassius, lorsque je te donnerai le signal, toi et tes archers allez vous dépêcher d'aller prendre les devant du convoi s'il s'agit de soldat. Vous allez leur empêcher la retraite en leur envoyant une volée de flêche lorsqu'ils tenteront de s'échapper. Assurez-vous tout de même d'avoir assez de flèches, quitte à en fabriquer dans les prochaines minutes de fortune.

Il s'assura que le soldat avait bien comprit, puis il regarda les trois autres hommes qu'il avait choisis pour leur facilité à diriger un groupe. Ils leur expliqua qu'ils dirigeraient chacun un groupe de dix cavaliers. Le premier groupe devra s'occuper du flanc gauche, le deuxième et le troisième du centre et son propre groupe s'occuperait du flanc droit.

-Est-ce que je me suis bien fait comprendre? Si un seul d'entre vous n'obéit pas à mes ordres, il aura affaire à moi.

Cette menace était tout à faire sincère. Il l'avait déjà appliquer par le passé, un soldat ayant désobéit et causé la perte de plusieurs membres de son groupe. Fao avait été si vivement en colère qu'il avait cru qu'il aurait pu le tuer à main nue sur-le-champ. Il s'était retint, bien évidement, de le tuer. Mais il avait assez souffert pour ne plus avoir envie de recommencer...et de finir à l'infirmerie pour plusieurs semaines. Voyant que personnes n'avait de question, il continua:

-Dans 10 minutes, nous levons le camp! Arrangez-vous pour être prêt le moment venu, je ne veux pas de retardataire. Votre altesse, j'aimerais que vous suiviez le groupe de Cassius. Vous pourrez observer le magnifique travail de nos archers.

C'était une suggestion qui s'apparantait beaucoup plus à un ordre. Faolan ne pensait qu'à la sécurité du prince, et avec le groupe de Cassius, il serait entre bonne main, il le savait très bien. Dix minutes plus tard, tous étaient montés en selle et Fao attendait les éclaireurs. Il en avait envoyer trois il y a environ une heure. Ils devaient bientôt revenir pour l'informer s'ils avaient vu quelques choses. Effectivement, quelques instants après qu'il fut monter sur Ràna, les éclaireurs revint. L'un d'entre eux lui expliqua que le convoi avait été repéré à quelques minutes d'ici. Le camp n'avait pas encore été levé. S'ils se dépêchaient, ils pourraient les attaqués par surprise et causé la zizanie dans le camp ennemis. Fao lança son cheval au galop, faisant signe à ses hommes de le suivre. Quelques minutes plus tard, il voyait effectivement le campement ennemi devant lui. Le camp n'était toujours pas levé, ce qui était assez inhabituel, mais il ne se posa pas de question. Il dégaina son épée et la leva dans les airs, ce qui était le signal pour que ses hommes se dispersent de la manière convenue. S'il s'était posé la moindre question, il n'en avait plus lorsqu'il entra dans le campement et tua le premier soldat. Des relens d'alcool mêlé à la fumée des feux était toujours dans l'air. Pas étonnant qu'ils n'aient pas levé le camp. Ils ne leur fallut pas grand temps avant d'avoir pratiquement éliminé tout le convoi. Il ne vit qu'une poignée de survivant, peut-être cinq hommes tout au plus.

-Faites prisonniers les survivants!

ordonna Faolan. Ses hommes exécutèrent à la lettre ses ordres. Il envoya quelqu'un chercher la troupe de Cassius. Il semblait plutôt de mauvaise humeur de ne pas avoir eu à combattre. Fao lui promit qu'il lui ferait jouer un rôle plus important la prochaine fois. Il demanda à ce qu'on lui fasse un rapport le plus rapidement possible sur les morts et les blessés de son groupe. Résultat: une dizaine de blessés, sans rien de grave et un mort. On lui raconta qu'il avait été distrait à peine quelques secondes par on ne savait quoi. Il jetta un coup d'oeil sur les survivants. Ils portaient les armoiries d'Argent.

David n'avait pas dormit de la nuit. Enfin, pas d'un someil profond. Les dernières heures avaient été les plus longues. Il n'avait pas été capable de ne pas penser à Serena. Où était-elle en ce moment? Que faisait-elle? Pensait-elle à lui? Regardait-elle les étoiles ? Elle ne lui avait jamais manquée autant. Dada c'était levé en même temps que tous les soldats. La nuit blanche qu'il avait passé ne paraissait pas vraiment. Il aurait pu aller arrêter ce convoi. Mais il n'était pas venu pour passer à l'attaque. Seulement pour observer.

Dada écouta Faolan donner ses ordres. Il ne broncha pas et n'ajouta rien. Il savait que s'il laissait le chambre libre à Faolan, il montrait aux soldats qu'il avait confiance en le Général. Et si lui en avait confiance, tous l'écouterait. Dada sourit. Il aimait bien l'autorité que Fao utilisait. Il se devait de se faire respecter pour que tous l'écoute. Un bon chef. Un très bon chef.

Dada regarda les éclaireurs revenirent. Un convoie de soldats. Dommage, il aurait préféré un convoi de marchandises. Mais bon. Il ne pouvait rien y faire. Dada écouta la recommandation que Fao lui fit. Il sourit. C'était plus un ordre qu'un conseil. Mais voila un autre moyen de montrer aux soldats que Fao était un bon chef. Il aurait préféré suivre l'attaque et regarder les hommes agir directement sur le terrain. Mais bon. Il verrait quand même tout du haut.

Dada suivit le groupe d'archée. Il n'avait toujours pas dit un mot. Il se posta assez loin d'eux de façon à pouvoir tout observer. Il sourit en voyant le combat se terminer en quelques minutes à peine. Il sourit. Il était fier de ses soldats. Cela avait été un bon entraînement pour eux. Il dessendit trouver Fao. Un mort. C'était quand même trop. Il aurait préféré que tous s'en sorte mais bon. Il regarda le Général. Dada aurait aimé rentrer maintenant, il n'était qu'à quelques heures du palais, mais il doutait que Fao soir d'accord pour qu'il parte seul. Peu importe, il partirait quand même. En fait, il devait voir Amay. Il avait besoin de mettre certaines choses au claire avec la princesse d'Argent.

- Faolan, je suis désolé de vous quitter ainsi, mais je rentre au palais.

dit-il au général.

Fao acquiesa. Il comprit à son tour que ce n'était pas une demande que lui faisait le prince, mais bien un fait. Il n'était pas d'accord à ce que le prince reparte seul, mais il ne pouvait pas contredire ce qu'il lui avait dit. Il s'essaya tout de même:

-Bien, votre Altesse. Amenez au moins avec vous quelques-uns de mes hommes, je vous prie. La route vers le château est peut-être courte, mais peut être semé d'embuche.

lui dit-il d'un ton trop sérieux. Il ne le laisserait certainement pas partir seul. Après tout, même si le prince avait un rang plus élevé que le sien, Fao ne tenait pas à retrouver le prince mort dans un fossé ou encore capturé afin qu'on soutire une rançon au roi.

-Je comprends votre empressement de rentrer, cependant, nous rentrons nous aussi vers le palais. Je ne tiens pas à rester bien longtemps ici.

Pendant que ses hommes s'affairaient à brûler ce qui restait du convoi, Fao continua d'insister pour que le prince accepte d'attendre un peu. Le convoi ne contenait aucune marchandise. On aurait dit une troupe comme la sienne qui avait passé à travers les frontières du royaume, tout simplement. Il n'aimait pas cela. Mais pas dutout. Un soldat vint l'avertir qu'ils étaient près à repartir.

-J'insiste pour que vous nous accompagner jusqu'au château, après tout. Je ne voudrais pas m'attirer les foudres de votre père de vous avoir laisser rentrer seul au château alors qu'il y aurait peut-être d'autre convoi comme celui-ci dans la région.

Il mit son groupe en marche, forçant le prince à rentrer en même temps que la troupe. Fao accéléra l'allure, jugeant qu'ils n'avançaient pas assez vite. Presque deux heures plus tard, ils rentrèrent enfin des les murs du château de Rubis. Fao fit quelques signes à un groupe d'hommes qui escortèrent les cinq soldats d'Argent aux cachots. "Cinq autres ennemis d'Argent entre nos murs...Combien d'autres hébergeront nous?'' pensa-t-il en soupirant. Il descendit de Ràna et le confia à un palefrenier. Il arrêta un domestique et lui demanda d'aller avertir Mégane de venir le rejoindre dans ses appartements lorsqu'elle en aurait la chance dans la soirée. Il avait besoin de sommeil le plus rapidment possible. Presque deux nuits blanches de suites n'étaient pas le mieux pour lui. Il se tourna vers le prince David et lui demanda:

-Avez-vous besoin de quelque chose, votre Altesse?

Simple mesure de courtoisie qu'il se serait bien passé. Il se doutait bien que David n'avait besoin de rien ou probablement. Mais la courtoisie exigeait qu'il se soucit du prince.

Dada regarda Faolan. Il sourit. Il savait qu'il ne voulait pas qu'il parte seul. Pourtant, il était très bien capable de se défendre seul. Tous les soldats présents, sauf Faolan bien sûr, était moins doué que lui en combat. Mais bon, ce n'était que de simples précautions. Faolan continua cependant d'insister. Si bien que lorsque Dada s'apprêtait à partir, les soldats étaient déjà pret^eux aussi. Il suivit donc le convoi jusqu'au château.

Arrivé au château, il regarda les soldats donnés les reines de leur cheveux aux palefreniers. Dada dessendit de Sage, mais ne la décella pas. Tous les chevaux étaient décellés lorsque Faolan vint le voir. Il lui sourit. Il avait justement besoin d'aide.

- S'il-vous-plait, assurez-vous qu'on ne me suive pas.

Dada regrimpa sur sa jument et détala. Rapidement, on le perdit de vue. Il ne faisait pas unit encore et le Prince avait besoin de savoir si Serena était encore là. Il se rendit donc à la caverne de cirstale. Il attendit longtemps. La Lune avait remplacée le Soleil depuis bien longtemps lorsqu'il revint au château, sans avoir vu son amour. Le coeur lourd, il se dirigea vers ses appartements.

Faolan obéit à la demande du prince. Il s'assura que personne ne l'avait suivit, même si cela le dérangeait énormement qu'il parte ainsi, seul de surcroît. Une fois qu'il se fut assuré qu'il ne s'était pas fait suivre, Fao se dirigea vers ses appartements, las de sa journée, de celle de la veille aussi. Il avait besoin de sommeil, c'était certain. Il pouvait pratiquement entendre son lit l'appeler de désespoir. Il sourit à cette pensée. Puis, il repensa à Mégane. Que faisait-elle? Elle devait probablement travailler, il ne la dérangerait pas. Il espérait seulement qu'elle viendrait le voir ce soir. Il l'espérait beaucoup.

-Enfin de retour à la maison...

Marmonna-t-il pour lui-même avant de se diriger vers ses appartements.