I'm not fresh meat (Terminé)

Mégane tourna immédiatement la tête vers l'endroit où elle avait entendu un craquement. La nuit était si silencieuse, toutes les créatures de Parentar s'étaient assoupis et même les crépusculaires ne se lèveraient pas encore avant une bonne heure. Mais le bruit avait été si fort, qu'immédiatement la rumeur d'un danger força son coeur a battre plus rapidement, et sa respiration à devenir halletante. C'était parvenue si fort à ses oreilles, que le bruit retetissait encore comme prit d'un écho démoniaque, était-ce une personne qui avait provoqué ça, un gros animal qui cherchait une proie pour son prochain repas? Des frissons parcoururent rapidement le dos de la jeune femme, non, il ne fallait pas qu'il s'agisse d'un animal, elle était sans défense, un animal aurait tôt fait de la tuer et de savourer la chaire fraiche qu'elle devait représenter. Non, ce n'était pas un animal, et puis, il n'y avait qu'une seule façon de le savoir.

-Il y a quelqu'un ?

Parlez tout fort pour chasser la peur? Dire ses craites toute haute pour être certaine qu'elle ne risquait rien? ou enfin qu'elle risquait tout? Mais les animaux étaient de si fin chasseur, des bêtes qui ne commettaient pas d'erreurs, enfin c'est ce qu'elle espérait.

-Il y a quelqu'un? S'il vous plait, manifestez vous, s'il y a quelqu'un! Pourvus qu'il ne s'agisse pas d'une bête...

Meg' n'avait même pas réalisé qu'en étirant ainsi le cou afin de mieux voir à travers l'obscurité qui couvrait intensément le sol de la forêt, qu'elle mettait son corps à nue. La poitrine qu'elle exposait ainsi aux étoiles, n'avait aucune importance, et sa pudeur passait bien derrière l'envie de survis qui brûlait en elle. *Je n'aurais pas dû venir, dieux que je n'aurais pas dû venir! Comment papa et maman survivront si je ne suis plus là pour leur apporter ce qui leur permet de nourrir leur marmaille?*

D'un coup Mégane sentit le soulagement retirer un poids immence de ses épaules, même si son coeur battait encore à vivre allure, il ne s'agissait pas d'une bête, elle ne risquait donc rien. Enfin, les hommes peuvent parfois être des animaux eux aussi mais, en écoutant la voix douce quoi que très grave de l'homme qui se cachait dans la forêt Meg' ne s'en inquitta pas un instant préférant savourer le soulagement. C'est là qu'elle vit sa nuditée et que le malaise la gagna rapidement, non mais ce qu'elle pouvait être idiote! Elle plaqua ses mains contre sa poitrine et s'immergea dans l'eau le visage marqué d'un rouge aussi éclatant qu'un Rubis (beau lien non?)

-Ho alors c'est bon, tout vas bien, j'vous promet. Maintenant... Partez, que je puisse récupérer ma robe et rentrer chez moi!

Meg' s'immergea un instant la tête sous l'eau pour calmer le feu sur ses joues. Décidément, c'était le genre d'incident qu'on chercher à oublier à tous prix pour le reste de ses jours. Elle n'avait plus aucune envie de se baigner maintenant, elle n'avait qu'un seul et unique idée en tête maintenant, c'était de rentrer au château, de nouer ses cheveux et d'enfiler la robe grise qui lui servait d'uniforme. Redevenir quelqu'onque dans un monde remplis de gens exactement identique à elle. Pourvus qu'il parte vite.

Megane n'eut aucune certitude que l'homme était bien parti, mais elle espéra fortement que c'était le cas. Elle sortit donc de l'eau toujours un peu géné et enfilla sa robe de nuit, qui n'était pas très utile car trempé par l'eau elle semblait aussi transparente que si elle n'avait rien porté du tout. Aussi préféra-t-elle évite les chemins pour revenir au château. Reprenant le même chemin qui lui avait permit d'arriver jusqu'à la rivière, elle commença à courrir. Elle espérait se faufiller par la porte arrière du château, enfiller des vêtements secs et commencer ça jouer de travail un peu plustôt.

Mais le destin en avait choisit autrement, et alors qu'elle courait, son pied s'écrasa contre une roche couverte de lichen qui la fit glisser contre le sol. Elle s'écrasa durement la jambre contre cette pierre. Aucune coupure, le sang n'en coullait pas mais la blessure était assez importante pour provoquer une douleur qui l'empècherait de marcher.

-HAaaA! Hurla-t-elle alors qu'elle heurtait le sol, puis des larmes glissèrent toute seule alors qu'elle tenait de se relever sans réelle succès. Pourtant, il lui fallait se relever, si elle voulait espérer atteindre la route qui lui permettrait de marcher lentemant jusqu'au château. Meg' prit donc un grand souffle et se releva en étouffan un ou deux cris qui n'auraient servit à rien d'autre qu'à allerter tous ceux qui devait dormir. C'était stupide d'avoir chasser cet homme qui au fond aurait sans doute pû l'aider à retourner au château...

Elle marcha donc lentement, un pas à la fois, hévitant toutes les embuches qui se trouvaient sur son chemin. Lentemant alors que l'aurore était levée, Meg' marchait enfin sur le chemin qui menait directement au château. Tous ses habitants seraient réveillés quand elle arriverait enfin et même une fois arrivée à quoi pourrait-elle bien servire dans un tel état? Elle espérait seulement qu'on ne la renvoyerait pas.

Meg' entendit le bruit de sabot sur le chemin derrière elle. A pied, à ce rythme, il lui restait peut-être 45 minutes ou 1 heure à marcher encore. Alors le bruit d'un cheval indiquait que quelqu'un allait au château, quelqu'un qui pourrait sans doute l'aider! C'était sa seule chance d'arriver avant l'heure. Aussi quand le cavalier arriva à sa hauteur, elle se retourna un sourrire aux lèvres et ne laissa pas une seconde au soldat pour réagir déjà elle le remerciait.

-Ho! Par Parentar! Je doutais de parvenir à garder assez de force pour marcher jusqu'au château. Je suis tombée alors que je courrais dans la forêt, je marche depuis des heures, ma jambe me fait un mal fou! Ho! si je vais au château c'est que j'y travail, vous savez, et je dois y être avant que le soleil ne se lève, parce que c'est moi qui s'occupe des bains pour les dames de la cour! Je doute encore de la façon dont je vais y parvenir. Mais je doute d'y arriver à temps, même si j'y employais toute mon énergie! toute vous savez, j'ai tellement peur qu'on me renvoit si je n'y arrive pas à temps. Et c'est pourquoi je continuais de marcher, je ne peux pas me permettre de perdre cet emplois... Mes parents ont besoin de tous l'argent que je peux leur offrir... et comme je suis nourrir et loger ici, enfin au château je veux dire... je peux pas me permettre... Alors je marche vous voyez... mais si je pouvais avoir le droit de vous demandez votre aide... Je sais que normalement je dois faire comme si je n'existais pas à côté d'un soldat... et je continuerai de faire ainsi... mais j'aurais tellement besoin de votre aide pour retourner au château!

Apres avoir parlé autant, sans même reprendre son souffle, elle s'immobilisa et attendit que l'homme d'armé lui offre effectivement son aide. Pour vue qu'il le face...

Faolan se raidit lorsqu'il réalisa que la femme était l'inconnue de la rivière de plus tôt. Il l'écouta attentivement récité son histoire. Il ne pouvait pas la laisser là, sans l'aider. Et puis, Faolan avait beau être un homme d'arme haut placé, il ne pouvait ignorer une femme ayant besoin d'aide, malgré le mal aise de ce matin. Il lui tendit la main avec un sourire charmeur et lui dit de sa voix grave mais douce:

-Montez, mademoiselle. Ce n'est pas parce que je suis un soldat que je vais vous laisser ici marché pendant je ne sais combien de temps alors que vous n'êtes pas en état de le faire.

Il l'aida à monter sur son cheval et lorsqu'il se fut assuré qu'elle était bien installer, il remit son cheval au pas, puis progressivement accéléra l'allure. Il ne put s'empêcher qu'elle était plutôt jolie. Il chassa rapidement de sa tête cette idée. Il ne devait pas agir bizaremment, il devait agir comme il agissait normalement.

-Comme cela, vous travaillez au château?

lui demanda-t-il pour lui faire la conversation. C'était donc là qu'il devait l'avoir vu auparavant, au château. Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt? Il chassa de nouveau certaines pensées qu'il ne voulait pas avoir en mémoire, et se concentra sur le paysage autour et sur sa passagère derrière lui.

Meg' prit la main qu'il lui tendait avec joie, il était gentleman, comme elle s'imaginait les hommes agir avec les dames de la haute société. Elle eut du mal à se hisser sur le dos du cheval mais une fois qu'elle y fut, elle s'agrippa à...enfin, elle ne savait pas son nom mais cela lui importait peu. Maintenant qu'elle était à dos de cheval, elle arriverait surement à temps, et c'était la seule chose qui importait maintenant.

Il semblait d'ailleur très gentil cet homme qui s'était arrêter sur son chemin pour la prendre elle, la petite servante. Pressé contre lui, d'ailleurs elle découvrit qu'il était tout musclé, il ne portait pas son armure et ça permettait à Meg' de sentir les muscles sous les vêtements. Elle se sentit rougir, et repensant à l'insident de la rivière, ce n'était pas le moment de s'attarder aux muscles d'un bel homme qui venait de la secourrir. Non pas du tout...

Alors il l'interrogea sur son travail au château...

-Oui c'est bien ça! Depuis quelques mois seulement... C'est pas pour le plaisir... en fait je rêvais pas de travailler au château... mais le roi paye bien, c'est un homme généreux et compréhensif pour le peuple... Je ne sais pas comment vous remerciez! vous me sauvez la vie en me permettant de monter derrière votre cheval. Il est bien jolie d'ailleur, une bête forte et très musclé à ce que j'ai pu voir. C'est vous qui l'avez entraîner? comment elle s'appel ou il enfait...? Et vous? Vous êtes tellement nombreux au château, je ne crois pas que je serais en mesure de vous reconnaître parmis tous ses soldats qui habite au château mais... enfin que je puisse vous remerciez proprement tanto quand nous arriverons au château??

Elle se tu, décidément, elle parlait trop, mieux vallait arrêter de parler un peu. Sans doute qu'à continuer ainsi, elle allait l'offusquer et qu'il l'obligerait à continuer le reste du chemin toute seule en boitant péniblement sur la route vers le château.

-Fantastique! Ràna est un nom magnifique. Je pense qu'il doit être touchant de vieillir en même temps qu'un cheval! Mais je trouve bien triste qu'il doive risquer sa vie dans une guerre qui n'est pas la sienne! Mais quoi de plus merveilleux qu'un ami fidèle qui vous accompagnes à chaque épreuve? Alors, je ne sais plus si je dois m'attrister ou simplement trouver touchant l'alliance qu'il peut y avoir entre l'homme et l'animal?!

Elle prit une pause, prennant le temps de savourer la nuit, sur le dos de Ràna, sa jambe ne lui faisait pas aussi mal. C'était fantastique, jamais réellement elle n'était monté à cheval... où parlé avec un homme qui ne se dépèchait pas de la fruit... sans doute qu'il ne le pouvait pas encore...Pourquoi elle ne se taisait pas aussi! Ce n'était pas si difficile pourtant de cerrer les lèvres lorsque les mots s'entassait contre ses dents, laissant un goût amer contre sa langue.

La nuit était douce et le château tout près, quelques minutes de trots et voilà qu'ils arrivaient, vraiment, elle devait une fière chandelle à ce Faolan. Quoi, il était le chef des armées? Comment osait-elle parler ainsi à un homme aussi haut placé!??? décidément si quelqu'un venait à le savoir on lui ferait gouter le prix d'un tel manque de savoir vivre.

Mégane baissa honteusement la tête devant le sourrire plein de dents blanches du chef des armés de Rubis. La honte qui venait de la frapper. Non de dieux! Et il lui demandait son nom! *Contente toi de le dire et referme tes lèvres aussi tôt!!!*

-Mégane... mais tout le monde m'appel Meg... c'est plus simple... enfin... c'est Meg...

Elle referma ses lèvres enfin, et les garda close jusqu'à se qu'ils atteingnent la forteresse qui entournait le château. Deux soldats étaient posés à l'entrés gênées, Meg, évita leur regard...

Faolan fut quelque peu déçu qu’elle cesse de parler. Même s’il aimait bien ses moments de solitudes du petit matin après son observation des étoiles, la jeune femme était plutôt sympathique en brisant ainsi le silence qui régnait habituellement. Lorsqu’enfin elle lui dit son prénom, il se promit de ne pas l’oublier. Lorsqu’il fut arrivé à la grille, il reconnut immédiatement les soldats en service. Ceux-ci le saluèrent amicalement :

-Alors Faolan, il n’y avait pas trop de nuage cette nuit ?

-Non, pas un seul! Le ciel était magnifique, surtout au moment de l’aurore!

-Allez l’astronome, il y a de nouvelles recrues je crois qui t’attendent!

-D’accord…Bonne journée les gars!

Il remit son cheval au pas, peu pressé de retourner au château. Ils étaient arrivés en avance de l’heure à laquelle les domestiques du château se levaient, ce qui lui donnerait le temps d’examiner la blessure de la jeune femme. Il n’était certainement pas pour la laisser travailler alors qu’elle n’était même pas capable de marcher avec une certaine facilité. Il descendit de son cheval et offrit son aide à Mégane pour l’aider à descendre à son tour.

Le ciel? Cet homme d'arme aimait observer les étoiles? Décidément, Meg' qui croyait que les soldats ne s'intéressaient qu'à leur épée puis à eux même... Non mais c'est vrai! On ne les voit faire qu'une chose! S'entraîner, se battre et festoyer... Peut-être aussi qu'ils savent s'occuper de leur femme... ou de celle qui ne le seront jamais. Qu'est-ce qui lui avait prit de croire à ses préjugés, bien trop facile à avoir? Faolan avait tout à faire le droit de s'intéresser aux étoiles, certaines personnes prétendent qu'il est même possible d'y lire quelques présages flous du futur. Et qu'est-ce qu'elle racconterait aux filles avec qui elle travaillait. Impossible de dire qu'elle avait fait un bout de chemin avec le général de l'armée et qu'elle avait fait son babillage habituelle. Impossible de racconter l'incident de la rivière, et l'homme qui avait dû la voir nu. Impossible et inutile.

Elle regarda un instant le ciel alors que le cheval avait reprit sa marche. Joie! Elle n'arrivait pas en retard mais encore en avance. Ça lui permettrait de reprendre sa place dans son lit de feindre perdre pied et de prétendre s'être donc blessé au château. Le général descendit de Ràna, et lui proposa ses mains pour l'aider. Elle les accepta avec joie, elle ne se voyait pas bondit tel une gazelle pour atteindre le sol. C'était impossible car de cette façon elle se blesserait simplement d'avantage.

En posant la jambe au sol, elle redécouvrit à quel point elle s'était fait mal. Meg' n'arriva pas à supporter son propre poids et faillit perdre pied. Elle attrapa les bras de Faolan en poussant un petit cris de douleur. Se redressant grace à sa seule jambe en état, elle déposa un regard mal alaise dans celui du général, décidément, il n'en avait pas encore finit avec elle.

-Je suis désolée, il ne me semblait pas avoir aussi mal tout à l'heure.

Mégane sourrit, Faolan était sans doute la première personne à se sousier de sa santé à elle. Ses parents bien sur l'aimait énormément, mais pour eux une journée sans travailler c'était une journée sans pouvoir se nourrir. Le genre de liberté qu'il était difficile de pouvoir se permettre, le mieux c'était encore de ne pas se blesser. Ça évitait tous les problèmes dès leur base, mais dans le cas de la jeune rousse, c'était un peu trop tard, elle était déjà blessée. Aussi, ne se voyait-elle pas travailler, avec une telle douleur. Peut-être qu'il serait possible de voir le guérisseur-sorcier-magicien qui s'occupait des blessures des soldats. Peut-être que lui pourrait grace à sa magie, la guérir en totalité ou en partie.

-Je crois qu'il serait stupide de ma part de penser à arriver à travailler. Je suis consciente que mon état présent ne me le permettrait pas. Mais je ne peux pas me permettre de perdre plusieurs jours de travail. Peut-être que je pourrais essayer d'accélérer un peu la guérison, je sais qu'au village, il y a une vieille sorcière qui prépare des concoctions qui sont sensé aider pour ce genre de chose. Ou enfin, un magicien ou un guérisseur, je voudrais pouvoir juste accélérer un peu les choses...

Se rendant compte de son babillage encore, elle sentit ses joues rougir légèrement. Elle ferait mieux de se coucher et de dormir un peu, se serait suffisant pour lui permettre d'arriver à se calmer un peu.

-Bon hey bien, Sir Faolan, je vous remercier beaucoup pour votre aide. Je vais faire comme vous me conceillez! Je vais aller me coucher et je passerai la journée au lit je crois bien!

Meg' relacha alors l'emprise qu'elle avait sur les bras du chef et commença à marcher vers la porte arrière, en fesant de drole de grimace chaque fois qu'elle s'appuyait contre sa jambe défectueuse. Même qu'elle aurait voulu courrir pour fuir le général, elle n'en aurait pas été capable.

Elle avait tout faux ou cette menace sonnait comme un défi? Non c'était belle et bien une menace, ce ne pouvait tout simplement pas être un défi! Même si il tournait vers elle son grand sourrire remplis de dents blanches. Non de dieux, il devait avoir 3 fois plus de temps que Mégane!!! Celle-ci baissa les yeux au sol en signe de soumission et d'obéissance. Avec l'aide de Faolan, ils passèrent par l'arrière du château, même si celui-ci n'empoyait que très rarement ce chemin, il connaissait le château comme le fond de sa poche, un peu comme Meg'. Doucement, parce qu'elle ne pouvait pas aller plus vite, ils arrivèrent devant la porte de sa chambre, enfin celle qu'elle partageait avec 4 autres femmes qui travaillaient également pour le château.

-Merci encore énormément...

Mais alors qu'elle aurait continué dans un de ses babillages interminables, elle fit couper la parole, non pas méchamment par le général qui lui tendit un petit sac de cuir qui était contre sa ceinture. Une bourse d'argent qu'elle aurait en temps normale refusé, outré qu'on veuille lui proposer autant d'argent. Qu'est-ce qu'il tentait de faire? de l'acheter? D'acheter son silence? Ses vertues? Non Mégane n'était pas une femme de petites vertues. Mais cet argent elle en avait sans doute besoin, combien de temps serait-elle "invalide" avec cette foutue blessure qu'elle s'était faite? Une voir quoi trois semaines? La paye de trois semaines qu'elle envoyait à ses parents c'était assez d'argent pour permettre de faire tous leur repas pendant près de deux mois! C'était essenciel pour eux, pour leur survie.

-Je... Je ne suis pas bien certaine de ce que vous essayez de faire! Je ne vous demandais pas l'aumône sur le chemin, vous savez? Je n'ai pas besoin de votre pitier! Et vous n'etes pour rien dans ma blessure! J'suis assez maladroite pour me faire mal toute seule, je n'ai pas besoin de l'aide d'un grand baraqué comme vous.

Et même si ça lui faisait très mal de cracher sur cette argent, l'orgueil qui grandissait en elle, comme une rage sourde, la poussa à fermer la porte derrière elle, sans chercher à entendre d'avantage les insultes de cet homme qui semblait au dessus des lois et de la bien séhense.

Mégane écoutait les messages de Faolan appuyée le dos contre la porte. Une des jeunes femmes s'était réveillée mais observait la jeune rousse en cachette faisant semblant de roupiller avec un sourrire aux lèvres. Meg' passa une mains dans ses cheveux, pourquoi était-elle autant en colère alors qu'elle avait autant envie de lui ouvrir cette porte? Pourquoi soudain se sentait-elle aussi faible et tremblante de la feuille d'un arbre, en écoutant ses supplications? Pourquoi son coeur chavirait dans son ventre, lui donnant l'étrange impression qu'elle allait être malade? Lorsqu'elle l'entendit dire qu'il allait défoncer la porte si elle n'ouvrait pas s'en fut trop, il était interdit qu'il réveilla ces femmes par sa faute à elle.

D'un coup la porte s'ouvrit alors, elle attrapa Faolan par le collet de sa tunique et sans réellement employer la force mais plutôt la surprise, elle parvint à le plaquer contre le mur de pierre froide juste en face. C'était tout de même un exploi, avec sa jambe défectueuse, le tas de muscles qui caractérisait les soldats et sa stature imposante.

-Vous êtes un imbécile ou quoi? Mégane chuchottait, car elle n'avait pas refermé la porte derrière elle. Mais ses mots étaient rapides et francs, ses joues commencèrent à se couvrir de feu. Si vous souhaitez réveiller tout le château, c'est bien partie! Meg' relacha alors son emprise sur le corps de Faolan, tout d'un coup, elle réalisait sa proximité et l'injure qu'elle venait de commettre. On aurait put la chatier pour moins que ça. Les domestiques avaient des roles bien précis auquels ils devaient se tenir.

Haaa... Alors qu'elle allait lui lancer quelque chose du genre "Gardez votre argent et vos menaces, je n'ai pas peur de vous" même si c'était un peu faux, elle eut une drôle d'impression. Réentendant la voix de Faolan derrière la porte qui la supliait de ne pas s'inquiété. Soudain, elle eut la même impression que plus tôt dans la rivière; celle de se sentir affreusement nue et à découvert. Même si a proprement parlé, elle n'était pas une proie, elle se sentait aussi fébrile que l'antilope qui lutte pour sa survie.

-heuu... Je... Je n'aurais pas besoin de votre argent, Sir Faolan. Merci de vos attentions! Mais vous en avez fait déjà bien suffisement pour me venir en aide pour que je puisse accepter un tel cadeau.

Mégane fronça les sourcils, qu'est-ce que c'était que cette histoire? Il était peu probable que le général de l'armé de Rubis ait effectivement besoin de son aide pour ne pas se perdre dans les montages. L'éducation que recevait ces garçons dès qu'ils entraient dans le monde des armes, était fait en sort pour qu'ils parviennent à se battre, retrouver leur chemin et monter à cheval, seul le plus rapidement possible. Plus un garçon devenait soldats plus ces différents critères étaient imposants. Meg' le savait, indirectement, pour s'être occupé de coudre l'uniforme des recrus. Pour ça il avait fallut prendre leur mesure, et comme chaque seconde innutilisé était une perte de temps, elle l'avait entendu... Le général lui même avait prononcé des mots du genre...

Elle releva la tête et rencontra les yeux de Faolan, sous son sourrire provoquant, Meg' se serait sentit bronché si elle n'avait pas eu qu'une seule idée en tête ; retrouver son lit et allonguer sa jambe pour qu'elle arrêta d'élancer sans cesse.

-Je... oui d'accord, je veux bien... vous n'aurez qu'à venir me chercher lorsque le temps sera venu Sir Faolan.

Elle fit un signe de tête, une demi révérance, puis s'en retourna doucement vers la chambre. Avant de refermer entièrement la porte, elle lança un dernier regard vers le général, et avec un sourrire, elle disparut derrière celle-ci.