s e r e n a.

i . GÉNÉRAL

NOM & PRÉNOM = Serena de Turquoise
ÂGE = 22 ans
ROYAUME D'ORIGINE = Turquoise
ROYAUME D'HABITATION = Rubis, principalement.
CLAN & RACE = Les Territoires de l'Est - Humaine
POUVOIR SPÉCIAL = Aucun en particulier, Serena n'a que des aptitudes spéciales, mais accessibles à tous ceux qui se soumettent à un entrainement intensif^^

ii . APPARENCE & MENTAL

PARTICULARITÉS PHYSIQUE = Puisque chaque être humain est différent d'une façon ou d'une autre et que chacun a une particularité physique quelconque, pourquoi ne pas décrire l'apparence au grand complet? Donc, quand il faut y aller...
Serena est de sexe féminin, d'abord. C'est important de le préciser pour éviter toute confusion ou malentendu. Ainsi, il est tout naturel de la voir vêtue de robe, ou de jupes, noires pour l'essentiel. Toutefois, il lui arrive assez souvent de porter ces pantalons et tuniques si populaires auprès des Chevaliers d'Émeraude, et si pratique pour les travaux! Et lorsqu'on fabrique soi-même sa garde-robe, on peut se permettre d'être inventif. Pour en finir avec ses vêtements, on peut facilement déduire que Serena affectionne le cuire. Ce matériau, solide et de bonne qualité, entre dans la fabrication de bon nombre de ses habits.
Outre ses vêtements d'aspects banal et peu original de prime abord, mais qui demande un temps considérable de confection, Serena porte toujours sur elle deux poignards à la ceinture, ses seules armes. Elle est incapable de se séparer de ces petites lames, ça la sécurise. Étant une grande voyageuse, elle considère ces poignards comme une simple mesure de précaution.
Passons maintenant au visage. Serena a une peau assez pâle, faisant ressortir encore plus le roux de ses cheveux. Son regard, profond et mystérieux, hypnotise celui qui le croise. La couleur foncée de ses yeux semble pâlir encore plus son visage. Elle possède un nez fin et de délicats traits tout en finesse, lui donnant des allures de noblesse. Sa silhouette fine est aussi souple et agile qu'un chat qui lui confère une grâce sauvage. Serena est belle, mais d'une beauté sauvage et naturelle. Tout en elle respirait la nature et la liberté.

CARACTÈRE = Comment décrire une personnalité si complexe avec des mots? Le caractère de quelqu'un ne se définit entièrement que lorsqu'il se voit confronter des situations quotidiennes ou plus périlleuses. Toutefois, voici un résumé du portrait psychologique de Serena.
Depuis sa tendre jeunesse, Serena était déjà quelque peu autoritaire et surtout, rebelle. Elle n'en faisait qu'à sa tête, ignorant les mises en garde de ses parents. Elle commença bien rapidement à vouloir découvrir le monde qui l'entourait de ses propres moyens afin d'acquérir son expérience personnelle qui l'aiderait à bâtir sa vie et à devenir plus autonome, plus indépendante. Pour elle, un seul mot importe: liberté. Elle veut être libre de courir dans les champs, de s'essouffler dans les plaines, de se perdre en forêt ou de nager parmi les poissons aussi souvent qu'elle le voudrait. Ce mot, combien de fois l'a-t-elle proclamé haut et fort? Enfin, c'est parce qu'elle ne veut connaitre aucune limite territoriale que Serena ne prête allégeance à aucun roi et ne possède un sentiment d'appartenance qu'envers sa « terre natale », soit Enkidiev. Malgré tout, Serena sait qu'un jour viendra où elle devra choisir son camp. Elle sait aussi que ce jour viendra bien assez tôt.
D'autres traits de caractère constituant la personnalité de Serena d'Enkidiev, comme elle se plait à se présenter, qui sont assez importants à mentionner seraient très certainement sa grandeur d'âme, sa bonté et sa simplicité. Serena a toujours été entourée du strict minimum et sa famille frôlait la pauvreté. Elle appris tôt la vraie valeur et la fragilité de la vie. Serena est capable de beaucoup de bonté avec ceux qui veulent et méritent sa gentillesse, tout comme elle châtie sévèrement, et d'une façon particulière, les injustices qu'elle voit. Ne reconnaissant autre autorité que celle des dieux, la voyageuse n'a aucun scrupule à sermonner celui qui se croit supérieur à cause d'un titre ou d'un haut grade. Pour elle, chaque personne est égale à l'autre et aucune n'est meilleure qu'une autre.
La grande curiosité de Serena de Turquoise et son ouverture d'esprit en font une sympathique voyageuse. Elle aime apprendre et découvrir de ses propres moyens. Sa soif de connaissance est inépuisable et c'est ce qui la pousse à parcourir jours et nuits les routes du grand continent. La simplicité de sa vie et son côté jovial la rendent d'agréable compagnie et d'un optimisme à tout épreuve. Toutefois, elle n'a pas que des qualités. Puisqu'elle réagit assez violement face aux injustices, certains vont l qualifier d'insolente et d'agressive. Lorsqu'on l'interroge sur elle ou sur son passé, d'aucuns vont affirmer que Serena est timide, mystérieuse, évasive ou même sentimentale. Ceux qui la provoquent la décrivent plutôt comme étant colérique et violente, prompte à l'impatience et une féroce guerrière aux attaques aussi invisibles qu'efficaces. Voire mortelles. Le seul mot qui vient à l'esprit des témoins d'une scène de combat mettant en vedette la gentille Serena n'ont qu'une comparaison pour décrire ce spectacle: on aurait dit une lionne jouant avec son prochain repas.

SON OPINION SUR LA GUERRE = Une vraie perte de temps, dirait-elle sèchement. Onyx ne pouvait pas rester tranquillement chez lui? Bien sûr que non, il devait absolument annexer le royaume de Diamant. La paix tant désirée par tous durant toutes ces années n'est pas pour aujourd'hui. Sauf que... cela remet en question les actes héroïques des Chevaliers d'Émeraude, car à quoi aurait servi d'avoir terminer une guerre si on s'engage tête baissée dans une autre? Et puis, n'y a-t-il aucun autre moyen pour régler ce conflit? Les dirigeants d'Enkidiev sont-ils à ce point orgueilleux et imbu d'eux-mêmes qu'ils refusent de s'abaisser à la discussion, un acte beaucoup plus digne et respectable que les conflits armés? Un véritable et bon roi se doit de prendre les meilleures décisions pour son peuple, pas pour lui. Ah, lorsque le pouvoir monte à la tête...
Le mieux, ça serait peut-être de fusionner tout Enkidiev ensemble, non? S'il n'y avait plus de royaumes, plus de frontières, on pourrait aller n'importe où. Se déplacer à notre guise, libres comme l'air, sans rien ni personne pour nous retenir ou nous interdire l'accès à tel ou tel endroit. Et ce genre de problème n'existerait plus... Il y aurait une sorte d'entraide commune, une entente pacifique entre tous les habitants d'Enkidiev. Et si on projetait ce sentiment de paix et d'amitié non seulement de l'autre côté des volcans, mais jusqu'à l'île des lézards, jusqu'à l'île des araignées, jusqu'à Irianeth...
Irianeth... Ce mot fait frémir même les plus braves d'ici. Car il est synonyme de guerre, de destruction, de peur et de souffrance. Mais maintenant, on peut dire qu'Enkidiev aussi fait trembler les courageux. Où est donc passé ce sentiment de paix et de sécurité qui le peuplait autrefois? Où est passée la confiance en l'avenir? On dirait qu'il n'y a pas de lendemain. Comme il n'y a jamais eu d'hier. Seulement aujourd'hui. Et ce présent, ce aujourd'hui, il dure depuis 500 ans. Non, il dure depuis la nuit des temps. Qu'est-ce qui retient le soleil de se coucher pour se relever dans une nouvelle journée, plus belle qu'hier? La guerre. Simple mot qui veut dire beaucoup. Simple mot exprimant le cauchemar de l'humanité. Un si petit mot, mais de si horribles choses...
Tant de sang répandu pour assouvir la soif de puissance d'un homme détruit par l'erreur d'un Immortel. Ce cauchemar prendra-t-il fin un jour?

iii . BIOGRAPHIE & SOCIAL

HISTOIRE =
Serena s'éveilla avec le chant d'un oiseau. Elle n'avait pas encore ouvert les yeux, laissant d'abord ses sens s'enivrer de la splendeur de la forêt tout autour. Son ouïe se régalait du chant des oiseaux, de la clameur des insectes, des petits bruits feutrés des animaux sauvages, de la vie qui s'éveillait. Peu à peu, elle reprenait contact avec la réalité. Elle laissa les rayons du soleil qui passaient à travers l'épais feuillage réchauffer doucement son visage. Elle goûtait avec plaisir sa liberté, laissant l'arôme de la forêt lui chatouiller les narines. Puis, elle soupira et ouvrit les yeux. La jeune fille se redressa partiellement pour éviter de tomber. Elle s'assit prudemment sur la branche qui lui avait servi de lit. Son père l'aurait sermonnée, s'il avait été là. S'il avait été là...

Serena s'adossa à l'arbre et ferma les yeux. Elle réfléchit sur ce qui l'avait emmenée dans cette forêt.

Il y a 22 ans, Tristan et Alméande de Turquoise reçurent le plus beau cadeau que les dieux pouvaient leur offrir: un enfant. Toutefois, l'accouchement tourna mal et Alméande, qui avait perdu beaucoup de sang, rendit l'âme dans les bras de son mari alors que leur fille respirait pour la première fois. En souvenir de sa défunte femme, Tristan nomma la petite Serena. C'était le deuxième prénom de la mère de l'enfant. Mère que la petite ne connaitrait jamais.

Serena sourit en repensant à ce que son père avait dû traverser. Elle avait beaucoup d'admiration pour cet homme courageux et brave qui défendait avec fierté son opinion, ses droits et surtout, sa fille. C'était un homme droit, bien bâti, à la chevelure auburn et toujours entremêlée. Il avait des yeux gris aciers à travers lesquels on pouvait lire une grande bonté et un optimisme sans faille. C'était son père. Elle en était fière. Elle se souvenait encore de la façon dont son père s'était inquiété alors qu'elle faisait sa première découverte de la forêt. Serena, âgée dès lors de six ans, avait grimpé dans un arbre. Ne la trouvant nulle part, Tristan tournait en rond en appelant sa fille d'une voix où perçait l'angoisse. C'est alors qu'il avait entendu un rire cristallin et il leva les yeux au ciel. Il vit sa fille assise à califourchon sur une branche. Oh, comme il l'avait grondée! Il lui avait dit que les branches étaient réservées aux oiseaux et aux écureuils, comme leur maisonnette était à eux seuls.

- Tu n'aimerais pas ça dormir avec un oiseau dans ton lit?
- Oui!! répondit la petite, enjouée.
- C'est vrai qu'il pourrait te réveiller le matin à ma place!
- Papa!!!!

Depuis ce jour, Serena ne montait dans les arbres qu'en cachette. Malgré ce que son père lui disait, elle était incapable de se passer des hauteurs.

Un autre souvenir remonta à l'esprit de Serena. Elle revoyait, de mémoire, son premier voyage l'extérieur de Turquoise. Étant dans le commerce, Tristan voyageait souvent à travers Enkidiev, suscitant l'envie chez sa fille. Ce jour-là, il avait décidé de l'emmener avec elle au royaume de Rubis, sa principale destination. Ils partirent à l'aurore et traversèrent le royaume de Béryl sans problèmes puis pénétrèrent dans le royaume de Jade. Serena avait l'impression de rêver. Tout était différent; la flore, la faune, même l'odeur de la terre n'était pas la même. Puis, un soir, alors qu'ils se réchauffaient autour d'un petit feu, Tristan annonça leur arrivée prochaine à Rubis. Il parlait d'un ton très bas pour ne pas se faire remarquer.

- Papa, pourquoi tu murmures? chuchota Serena
- Pour qu'il n'y ait que toi qui entende, répondit son père sur le même ton.
- Pourquoi?
- Parce que certaines personnes risquent de ne pas nous laisser passer.
- Pourquoi?
- Oh, Enkidiev est déchiré par les conflits. Chaque royaume est divisé. Des clans se sont formés. Certains sont neutres, mais pour d'autres, cette neutralité est plutôt une couverture. Toutefois, ceux qui viennent de royaumes neutres peuvent circuler assez librement sur le continent. Heureusement pour nous, Turquoise est neutre.
- Mais pourquoi certaines personnes ne nous laisseraient pas passer alors?
- Parce que pour certains, on est soit avec eux soit contre eux. Il n'existe pas de zone grise.
- C'est pas juste.
- C'est la vie. Serena?
- Oui papa? répondit la petite d'une voix endormie.
- N'oublie jamais que, peu importe où tu es, personne ne peut te dicter comment agir et quoi penser. Nous sommes maîtres de nous-mêmes. Et puis... Ne sous-estime jamais tes adversaires. On n'est jamais trop prudent.

Les deux voyageurs partirent assez rapidement. Ils arrivèrent à la frontière de Rubis. Son père s'identifia et on le laissa passer. Ils se rendirent à un petit village à proximité et y retrouvèrent un ami lointain de Tristan. Cet ami répondant au nom de Orion hébergea Tristan et sa fille durant leur séjour. Il devint une référence, un point de repère pour Serena plus tard.

Le voyage du retour fut plus ardu. Tristan et Serena traversèrent la frontière de Jade sans encombre. Malheureusement, des gardes les attendaient à la lisière de la forêt. Ils frappèrent durement Tristan et malmenèrent la petite, les insultant ouvertement. Tristan avait beau leur dire qu'ils venaient de Turquoise, les Jadois ne voulaient rien entendre. Comprenant ce qui lui arriverait, Tristan se retourna vers sa fille et lui ordonna de courir dans la forêt se cacher dans les arbres.

- Cours Serena! Cours sans te retourner! Va dans les arbres! SOIS LIBRE!

La petite détala comme un lapin, se frayant un pasage entre les gardes qui tentaient de se saisir d'elle. Elle grimpa dans le premier arbre qu'elle vit et sauta de branche en branche. Puis, elle entendit au loin un long cri d'agoni qui la fit frémir. Sois libre. C'était ce que Tristan avait dit. Ses dernières paroles. Les larmes coulaient sur les joues de la fillette alors qu'elle s'échappait par les arbres.

Trois années s'écoulèrent. Serena avait maintenant seize ans. Elle avait passé sa vie à voyager, suivant les traces de son père sans le savoir. Plusieurs fois, elle s'était arrêtée à Rubis passer quelques jours chez Orion. Apprenant la mort de son ami Tristan, Orion avait prit Serena sous son aile. Elle le considérait avec respect et malgré qu'il lui apprenait beaucoup de la vie sur les routes, sa relation avec lui s'arrêtait là. Elle ne le connaissait pas assez, ne l'ayant vu qu'une seule fois avec son père. Pourtant, Orion l'aimait comme sa propre fille.

Alors que Serena était à Zénor, elle fit une étrange rencontre sur les berges. Un homme était installé sur une grosse roche, le regard perdu au loin. Serena s'approcha de lui. C'est ainsi qu'elle fit la connaissance de Lassa de Zénor, autrefois prince et porteur de lumière. Ce personnage de légende se trouvait maintenant devant elle, sous ses yeux. Elle n'osait y croire. Pourtant, un siècle s'est écoulé depuis l'ère des derniers Chevaliers d'Émeraude. Il était impossible que Lassa soit encore vivant et aussi jeune d'apparence!

Lassa était un personnage spécial, unique, qui lui faisait penser terriblement à Tristan. Durant deux ans, elle voyagea à ses côtés. Il était un peu comme son mentor, son guide dans la vie. Il lui apprit de nombreuses choses sur Enkidiev, les Chevaliers d'Émeraude, la guerre.

(suite dans un prochain post ^^')

Encore aujourd'hui, il lui arrivait de croiser Lassa sur sa route. Quand cela se produisait, Serena passait de longs moments à lui raconter ses périples. Toutefois, elle lui taisait que pour survivre, il lui fallait parfois voler. C'était aux côtés d'Orion qu'elle avait appris les techniques élémentaires d'un bon vol. Lassa lui avait appris le maniement des armes, Orion insistait sur l'utilisation u cerveau et Tristan, lorsqu'il était encore en vie, lui avait appris à vivre selon ce que son coeur lui dictait. C'est avec ce bagage hétérogène que Serena entrait dans la société, combattante et voleuse aguerrie. Par manque d'argent, elle avait dû dérober quelques joyaux d'une famille aisée. Avec cet argent, elle s'acheta un cheval qui devint son plus fidèle compagnon, Maan. C'est ainsi qu'à l'âge de vingt ans, elle était de nouveau en route vers Rubis. Toutefois, Serena emprunta un chemin qu'elle avait toujours soigneusement évité. Elle traversait les mêmes forêts de Jade que lorsque son père l'avait emmenée pour son premier voyage. Tant de mauvais souvenirs lui revenaient. C'est alors qu'elle approchait de la frontière de Rubis et de Jade qu'une étrange aventure bouleversa à jamais sa vie.

La nuit était tombée sur Enkidiev. Serena chevauchait toujours Maan, son fidèle destrier. La cavalière et sa monture filaient telles des ombres à travers la forêt délimitant les royaumes de Rubis et de Jade. Les ténèbres les entouraient, les engloutissaient et leur servaient de couverture. Ils passaient presque totalement inaperçus, elle avec sa grande cape sombre de voyage et l'étalon avec sa superbe robe noire.

Depuis des heures, Serena cherchait en vain un passage, un passage pour traverser de Jade à Rubis. La fatigue la gagnait peu à peu et la lassitude de la longue chevauchée prenait tranquillement possession de son corps. Même Maan commençait à fatiguer. C'est alors qu’elle remarqua une brèche, une faille dans la surveillance des soldats de Rubis. Elle y engagea sa monture au galop.

Soudain, trois cavaliers armés surgirent devant elle. Serena fit faire une volte à son cheval, mais d'autres gardes la cernaient par-derrière. Elle était prise au piège.

- On s'est trompée de chemin, Jadoise? l'apostropha quelqu'un.
- Je ne suis pas de Jade, répondit froidement Serena.
- Ton nom?
- Mon nom importe peu.
- Sans que tu ne dévoiles ton identité, nous ne pouvons te laisser passer.

Serena enleva sa cape, laissant découvrir son visage à la lueur des torches.

- Eh les gars! On a de la viande fraîche ce soir!
- Je suis pressée, désolée, le coupa Serena d'un ton tranchant et sans appel.
- Désolé beauté, mais tu vas devoir annuler tes plans. Je te conseille de descendre de ton cheval si tu ne veux pas finir embrochée!

Serena se retourna et vit que les hommes derrière elle brandissaient de grandes lances. Elle ne pourrait pas leur échapper. La voyageuse mit pied à terre. Aussitôt, elle se fit encercler par une douzaine d'hommes armés jusqu'aux dents. L'un d'eux, celui qui l'avait arrêtée, s'approcha d'elle, un sourire carnassier sur le visage.

-Ouais, cette nuit sera la plus plaisante depuis un bon moment! Tu vois beauté, très peu de femmes passent par ici. Il est donc rare que mes hommes et moi pouvons nous payer du bon temps.
- Laisse-nous t'offrir l'hospitalité.

Tout en parlant, il s'était avancé vers elle. Maintenant, ils étaient presque collés. Une lueur mauvaise habitait le regard de l'homme. Soudain, elle reçut une puisante gifle qui la propulsa sur le sol. Les autres hommes eurent un grand éclat de rire.

Serena ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Elle qui avait des réflexes incroyables, pourquoi n'avait-elle pu esquiver le coup? C'est alors qu'on lui envoya un puissant coup de pied dans l'estomac. Elle en perdit le souffle. La douleur était atroce. Puis, un homme la traîna jusqu'à un tronc d'arbre à proximité et lia ses bras solidement autour de l'arbre. Elle était prisonnière. Leur prisonnière.

- Laissez-moi partir, je vous en pris... supplia-t-elle.

Le plus humiliant pour elle était son incapacité à se défendre. C’est alors que le chef de la bande s'approcha et, doucement, mais fermement, se mit à détacher les lacets qui retenaient sa chemise. Serena était épouvantée. On voulait la violer! Elle hurla de toutes ses forces, mais l'homme plaqua sa grosse main sur la bouche de la jeune femme. Serena mordit la main à pleines dents. Elle ne récolta qu'une puissante gifle qui l’assomma presque.

- Je te conseille de rester tranquille!

Serena sentit qu'on lui enlevait sa chemise. Elle implora les cieux de l'aider à ce sortir de ce pétrin. Soudain, un homme surgit de nulle part en brandissant une épée et se jeta sur les agresseurs de Serena avec une force presque sauvage. D'un habile coup d'épée, il en tua un et en blessa un autre. Puis, il se plaça entre la jeune femme estomacquée et les diz bandits toujours debout.

- Je suis David, Prince de Rubis, et je vous ordonne de déguerpir tout de suite si vous ne voulez pas vous retrouver dans une cellule pour le reste de vos jours.
- Attention, Prince David, derrière vous!!!! l'avertit Serena.

Il se retourna juste à temp pour bloquer le coup qu'un homme lui portait par-derrière. Puis, le Prince réussit, d'une audacieuse manoeuvre, à transpercer son adversaire.
Entre temps, l'arrivée de David avait donné à Serena les quelques précieuses secondes qu'il lui fallait pour se libérer de ses liens. En deux temps, trois mouvements, elle était sur ses pieds, réajustait sa chemise et sortait les deux poignards qu'elle portait à sa ceinture. La jeune femme rejoignit le Prince pour l'épauler. Trois des brigands fondirent sur eux.

La bataille fut de courte durée, mais néfaste pour ceux qui avaient attaqué Serena. Au total, sept vies furent prises. Sept hommes qui ne reverraient jamais la lumière du jour. Les autres s'étaient enfuis, apeurés. Serena nettoya ses lames et rangea ses poignards à sa ceinture. Elle récupéra sa cape qu'elle mit sur ses épaules et se dirigea vers son destrier.

- Merci pour votre aide, Prince de Rubis.

Serena avait appuyé ses trois derniers mots, se faisait un honneur de ne pas dire « mon Prince ». Elle avait prononcé ses paroles en plantant son regard dans celui de David afin qu'il lise les mots qu'elle avait tus.

- Milady, permettez moi de vous offrir l’hospitalité pour la nuit.
- Je...

L'invitation était tentante. Très tentante. Comme refuser une telle offre, surtout venant de la part d'un prince? Un beau prince, de surcroît. Serena ferma les yeux et se ressaisit. C'était un prince et elle, une pauvre voyageuse sans le sous. De plus, Orion l'attendait.

- J'accepterais volontiers si je ne me savais pas déjà attendue ailleurs, vous m'en voyez navrée. Mais...

Le prince de Rubis se rapprocha d'un pas. Oh! comme il était séduisant! Il avait l'air irréel presque. Tout ça avait l'air d'un rêve flou. C'était tout simplement impossible.

- Je peux toujours repousser un peu le moment où j'arriverai là où je dois être, murmura Serena, hypnotisée par le charme de David de Rubis.
- J’adorais que vous restiez. Faites-moi plaisir, je vous en pris.

Il leva lentement son bras et caressa doucement la joue de Serena. Elle sentit une décharge électrique lui traverser le corps. Son pouls s'accéléra.

- Puis-je connaître votre nom, jolie demoiselle, murmure-t-il.
- Mon nom importe peu, l'identité d'une personne ne s'arrête pas à un simple nom, dit-elle doucement.

David avait un regard envoûtant. Il était impossible de détourner la tête. C'était un effort au-dessus de ses compétences.

C'est alors que Serena remarqua que leurs visages n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Elle pouvait sentir le souffle chaud du Prince contre sa joue. La jeune femme avait l'impression que son coeur allait sortir de sa cage thoracique pour rebondir dans la forêt tant il battait vite.

- Je veux simplement mettre un nom sur le visage qui hantera mes rêves pour le reste de mes jours.
- Je me nomme Serena.

Serena sentit une puissante force incontrôlable la pousser vers David. Toutefois, elle résista. Elle n'aimait pas se sentir contrôlée. Mais le Prince avança, encore. leurs visages n'étaient qu'à quelques centimètres. Puis, les lèvres de David de Rubis effleurèrent celles de la pauvre voyageuse. cette dernière se figea, en état de choc.

- Restez, la nuit n’est pas sûre, murmura-t-il d’une voix envoûtante.
- Si vous êtes là, je ne crains rien, souffla Serena en fermant les yeux.

Puis, sans préavis, sa bouche s'empara de celle du Prince. Elle l'embrassa d'abord doucement, puis avec passion. Réalisant le geste qu'elle venait de commettre, Serena tenta de se dérober, mais David la prit par la taille et la colla contre lui. Elle était sa prisonnière. Étrangement, cela lui plaisait.

- Vous n’auriez pas du faire ça. Maintenant, j’aurai beaucoup de mal à vous laisser partir.

Ce sourire qu'il lui envoyait lui fit l'effet d'une douche froide. Que faisait-elle là, à se laisser séduire par le Prince de Rubis? Que penseraient ses sujets s'il le voyait avec une pauvre voyageuse? Serena pouvait très bien échapper aux regards en s'enfuyant, mais pas David. Mais que faisait-elle là à se préoccuper du sort d'un parfait inconnu et surtout, à l'embrasser avec autant de ferveur?
Un sourire en coin se dessina sur le visage pâle de la jeune femme. Une légère brise souffla, faisait voltiger quelques mèches rousses sur son visage.

- Et si c'était ce que je souhaitais? répondit-elle avec un regard invitant.
- Dans ce cas, je me ferais un plaisir de vous l’accorder.

Serena ferma les yeux instinctivement lorsque le Prince l'embrassa de nouveau. Passionnément. Elle lui rendit son baiser avec ardeur. Une immense chaleur l'envahit. C'est alors qu'elle réalisa toutes les conséquences de ces gestes. Elle découvrait l'amour. Un amour impossible, une passion brûlante, un feu destructeur. Ils ne pouvaient pas être ensemble et ne pourraient jamais l'être.
Elle repoussa fermement David.

- Je suis désolée, dit-elle, la voix brisée. Peut-être que dans une autre vie... Mais pas ici. Pas maintenant. Vous êtes prince et je suis... enfin... Désolée.

Serena se dégagea de l'emprise du Prince de Rubis et recula jusqu'à Maan qui l'attendait patiemment. Elle prit les rênes de son cheval et monta sur sa selle.

- Je suis désolé. Ne partez pas. Pitié, restez. Jamais je ne vous forcerez à rester, si votre désir est de partir, mais… je vous en pris, restez. Restez avec moi. Restez au moins jusqu’au matin, la nuit n’est pas sûre. Si, demain matin, vous désirez toujours partir, je ne ferai rien pour vous retenir.

Il la regarda doucement, avec des yeux infiniment tristes. Serena sentit les larmes lui monter aux yeux. Jamais elle n'avait vécu des adieux plus déchirants. Ce sentiment lui rappela la mort de son père. Encore une fois, elle fuyait. Pourquoi ne pouvait-elle pas faire face? La jeune femme ferma les yeux et respira un bon coup. Après tout, il n'y avait personne dans les parages. Orion pouvait bien attendre, elle était déjà arrivée avec quelques jours de retard par le passé. Il ne lui en voudrait pas. Pas si elle lui taisait l'épisode avec le Prince. Avec un sourire éclatant, Serena descendit de cheval.

- Jusqu'à l'aube. Aux premiers rayons du soleil, je pars. J'ai beaucoup à faire.

Elle descendit de son cheval et s'approcha du prince.

- Vous savez que c'est mal. Pourquoi vous entêtez-vous? Vous savez comme moi que rien de bon ne peut en résulter.

David baissa les yeux. Puis, il releva la tête et planta son doux regard dans celui de Serena. Il se mit à siffler. Serena se raidit lorsqu'elle entendit le trot d'un cheval approché. Il s'agissait peut-être d'espions. David sembla ne pas s’inquiéter, alors cela la calma à moitié. Un cheval arriva. Seul.

- Venez, j’ai un endroit tranquille à vous montrer, un endroit où nous serons tranquilles pour la nuit.
- Quel genre d'endroit? demanda Serena en remontant sur Maan.
- Un endroit magnifique, murmura simplement David en montant sur son destrier.

Ils partirent au trot, David devant Serena. Malgré qu'elle avait souvent arpenté les sentiers avoisinants, la jeune femme ignorait totalement leur destination. Ils chevauchèrent un instant, puis David s'arrêta. Il descendit de sa monture et regarda la jeune femme.

- Venez.

Il lui prit la main et l’entraîna dans ce sentier. Ils firent un léger sprint à travers les bois pour se retrouver devant un petit étendu d’eau. Le Prince regarda Serena.

- C’est mon endroit secret. Personne ne connaît cet endroit, mis a part ma sœur et moi, et maintenant toi.

Serena avait à peine mis un pied dans la petite clairière qu'elle dû s'arrêter, émerveillée par la beauté de l'endroit. Le décor était fort simple: des arbres bordant un petit point d’eau. Toutefois, il y avait là quelque chose qui rendait ce lieu à l'aspect banal bien magique. C'était peut-être la lune, c'était peut-être le fait de se retrouver avec un prince charmant à l'allure séduisante qui avait le don d'accélérer son pouls et de lui causer de l'hypertension, mais quelque chose ici faisait rêver Serena. Elle avait envie de s'étendre dans l'eau et de se laisser réconforter par l'aspect apaisant de la nature. Elle sourit de béatitude, comme un enfant qui découvre un immense cadeau tant attendu. Elle posa un regard pétillant sur David.
- C'est si beau ici! Je suis honorée de la confiance que m'accorde son Altesse royale.

Elle avait prononcé cette phrase en remarquant qu'il avait oublié le vouvoiement de mise lors d'échanges de politesse entre deux inconnus, lorsqu'il lui avait décrit cet endroit. Cela mis Serena un peu mal à l'aise. David s'approcha doucement d'elle. Un doux frisson lui parcourut l'échine. Il caressa ses cheveux du bout des doigt puis s'éloigna et... tomba tête première dans l'eau! Serena tenta tant bien que mal de retenir son éclat de rire. Le Prince l'invita à le rejoindre. L'offre était tentante. Seuls, dans l'eau, avec un monde étranger loin autour d'eux qui les laisserait tranquille pour cette nuit. De plus, la chevauchée avait été longue et pénible. Toutefois, les règles de bienséance désapprouveraient cela.

- Aller, venez me rejoindre Milady!
- Ça serait avec un immense plaisir mais... Ne trouvez-vous pas cela inconvenable?
- J’ai déjà brisé les règles, murmura-t-il, alors une de plus ou de moins.

Qu'y a-t-il de convenable dans la situation actuelle, se demanda Serena intérieurement. Elle n'osait partager ses réflexions avec le prince. Toutefois, malgré sa réponse, Serena se délesta de sa cape de voyage et de ses bottes. Elle s'apprêtait à se débarrasser de ses vêtements lorsqu'elle se rappela que David était toujours là et l'observait.

- Euh... Je ne désire pas tremper mes vêtements, mais...

Un silence timide et gêné emplit la clairière. Silence que David mit fin.

- Vous pourrez toujours mettre ma tunique pendant que vos vêtements sécherons.. Et j’ai un pantalon de rechange plus loin. Vous pourrez aussi le prendre si vous le désirez.

Il la regarda dans les yeux.

-Aller, venez me rejoindre.
- Bon, puisque vous vous montrez si généreux...

Serena plongea dans l'eau. Un frisson de délice parcourut son corps. Lorsqu'elle émergea, elle réalisa qu'elle était tout près de David. Plus près que la politesse l'exigeait. Trop près pour reculer. Mais pas assez près pour continuer à avancer.

(suite dans un 3e post ¬¬')

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Serena croisa le regard du prince. Ce regard qui l'avait tant envoûté plus tôt l’ensorcelait à nouveau. Impossible de s'y soustraire. Puis, Serena se sentit propulsée vers l'avant. Elle nagea tranquillement dans l'eau fraîche jusqu'à être très très près du personnage princier. Le froid la fit frissonner. Ses longs cheveux lui donnaient froid. Elle pouvait toujours s'approcher encore plus de David, prétextant rechercher un peu de chaleur. Pourtant, elle se retint. Elle savait que ça ne ferait qu'empirer le mal. D'ailleurs, elle n'aurait jamais dû accepter de le suivre. La séparation ne serait qu'encore plus pénible. Tant qu'à être là, autant limiter les dégâts le plus possible. C'est pourquoi elle recula. Le visage de David trahissait une inquiétude à peine voilée. Il ne semblait pas saisir qu'elle faisait ça pour eux.

- Nous n'aurions jamais dû... Pardonnez-moi, votre Altesse.

Serena baissa piteusement la tête.

- Pardonnez la faiblesse d'une pauvre femme qui s'est retrouvée sans défense devant des hommes aux obscurs desseins.

David resta sans voix. Alors qu’elle avait la tête baissée, il s’approcha doucement. Il lui releva la tête du bout de doigt, ses yeux trahissant sa tristesse.

- Je ne pourrai sans doute jamais vous retenir ou vous faire revenir. Je veux simplement que vous sachiez que je ne vous oublierez jamais. Vous pourrez toujours revenir à Rubis lorsque vous aurez besoin. Ma porte sera toujours grande ouverte.

David prit un légère pause.

- À l’aube vous repartirez et je devrai faire semblant de ne vous avoir jamais rencontrée. Pourtant, jamais je ne vous oublierez.

Il la regarda une dernière fois dans les yeux, puis sortit de l’eau. Serena resta dans l'eau encore un moment. Elle avait tout gâché. Chaque fois que la situation tournait autour de son coeur, tout dérapait. Les gens qu'elle aimait lui glissaient entre les doigts. Mais pouvait-elle prétendre à l'amour alors qu'elle le connaissait à peine? Et puis... Elle n'était l'esclave de personne! Elle n'était soumise à aucune frontière, aucune autorité.
Alors pourquoi se sentait-elle inférieure à ce prince beau comme un dieu? Pourquoi s'inquiétait-elle de ce que les autres pensaient? Décidée, Serena sortit de l'eau elle aussi et s'agenouilla à côté du prince. Elle se pencha au-dessus de lui et son regard se perdit dans le bleu océan des yeux de David. Un sourire éclaira son visage dans la pâle lumière de la lune.

- J'ignore encore qui vous êtes et ce que vous avez fait à mon coeur, mais il est certain que je ne pourrai vous oublier facilement. Peut-être même jamais.
Puis, elle l'embrassa tendrement.

David ferma les yeux. Il glissa ses doigts dans les cheveux de Serena, approfondissant le baiser. Il la prit dans ses bras. Celle-ci s’y blotti doucement. Il la serra contre lui, caressant ses cheveux, humant son doux parfum. Puis, comme chaque jour, le Soleil commença à se lever. Le moment qu’il redoutait était arrivé. Il regarda Serena. Elle devait partir, il le savait.

- J’ai promit de ne rien dire, je vais respecter ma promesse. Seulement, reviendrez-vous ici ? Puis-je espérer vous revoir un jour? Puis-je espérer vous reprendre dans mes bras? Ou dois-je tout oublier?

Serena se releva doucement et regarda le ciel. L'aube pointait son nez. Elle devait partir retrouver Orion. Il allait être furieux de savoir qu'elle avait passé la nuit à l'extérieur. Mais ça en avait valu largement la peine. Elle se retourna vers David de Rubis. Un sourire désolé se dessina sur la bouche de la jeune femme.

- Je vous l'ai dit. Peut-être que dans un autre monde, une autre vie, il y aurait pu y avoir de l'espoir. Mais vous êtes prince et je suis une voyageuse. Nous sommes encore étrangers l'un à l'autre, pourtant, c'est comme si je vous connaissais depuis toujours.

Elle se tut et alla chercher un autre baiser.

- Sachez que tant que les étoiles brilleront dans le ciel, il y aura de l'espoir. Ne cherchez pas à me retrouver; si nos chemins doivent se recroiser, nous nous reverrons. Mais sachez aussi, David de Rubis, que votre royaume est un territoire que j'arpente régulièrement. Il est donc fort probable que nous ayons la chance de nous revoir. Pour le moment, j'estime que vous devriez rentrer, il est inhabituel qu'un prince passe la nuit à l'extérieur. Je dois partir.

Serena se releva et se dirigea vers le sentier qui l'avait conduite ici. Elle se retourna pour faire de derniers adieux.

- Merci pour l'offre de votre tunique, mais j'estime qu'il est préférable pour nous deux que je vous la laisse. Ne vous en faite pas, j'en ai vu d'autres.

Sur ce, elle tourna les talons afin que le prince ne puisse voir les larmes qui ruisselaient sur ces joues. Tout ce temps, elle avait affiché une grande confiance, mais son masque d'assurance s'était dissipé rapidement. Elle retrouva Maan dans les bois, remit sa grande cape et reprit la route vers la demeure d'Orion. Pas une fois elle ne jeta un regard en arrière.

[Cette partie avec David de Rubis a été co-écrite par David & Serena. Merci à toi, Dada! Cette version a été éditée par Serena.]

Serena rouvrit les yeux. Assise sur la branche où elle venait de passer la nuit, elle avait revu en mémoire les étapes importantes de sa vie. À 22 ans, elle avait vu et vécu beaucoup plus que certaines personnes n’espéreraient jamais voir en une vie entière. Elle était loin de la Vérité, mais chaque jour, elle avançait sur son chemin, suivant sa voie. Depuis l’épisode avec le Prince David de Rubis, Serena avait évité ce royaume comme la peste. Mais maintenant, elle y retournait. Elle ignorait si c’était une sage décision, si elle pourrait résister à la tentation de revoir le prince une seconde fois. Malgré tout, la jeune femme avait appris à suivre ce que lui dictait son cœur. Celui-ci lui criait de se rendre à Rubis, que telle était son chemin. Alors, elle y allait.

Serena soupira, ramassa son arc et son carquois et, d’un bond souple, atterrit sur le sol. Elle siffla quatre notes modulées. Un joyeux trop brisa la quiétude de la forêt et Maan, son fidèle étalon noir, arriva avec son allure fière. Jamais on aurait dit que cette brave bête était la propriété d’une voyageuse tant le cheval avait la prestance des nobles destriers de la royauté. Toutefois, Serena le savait, Maan était heureux de voyager avec elle. Ils étaient devenus très vite de bons amis.

Tout en souriant à l’étalon, Serena le pansa, le sella et le brida avant de se hisser sur le dos de Maan. La jeune femme talonna sa monture et le cheval à la robe noire comme la nuit se mit en route, vers Rubis. Lorsqu’ils arrivèrent dans ce royaume, le soleil avait presque achevé sa course dans le ciel. Maan accéléra la cadence et monture et cavalière purent profiter de la demeure d’Orion pour refaire des forces. Le lendemain, Serena se rendit à une taverne où elle savait pouvoir trouvé un contrat quelconque. Elle manquait cruellement d’argent. Ses prières furent exaucées.

Maintenant, la voilà en route vers le palais de Rubis, un but précis en tête : voler un petit cygne de cristal sculpté valant une fortune.

RELATIONS =
Adélaïde de Rubis; Adélaïde de Rubis est la seule personne a avoir surprise Serena en plein délit. Toutefois, elles deviendront amies à cause de cet incident.
David de Rubis; Le Prince a déjà tiré Serena du pétrin. Ils se sont entrevue, mais elle garde un précieux souvenir de ce moment. Souvenir qui deviendra assez vite réalité.
Lassa de Zénor; Grand ami voyageant au gré des saisons, parcourant le vaste territoire d'Enkidiev à la recherche du sens premier de la vie. (En gros, connaissance lointaine ^^)
Orion de Rubis; Ami de son père. Il ne fait pas grand chose dans l'histoire appart être un guide pour Serena. ^^'

iv . TOI & MORE

PSEUDO / AKA = Mushy / Karine
AVATAR = --
RÔLE = Voyageuse
CODE =

J'ai fini les cocos!

J'aime trop ton histoire MUU

Cute et assez bien écrite!
Alors! super! finit tout ça relis et... fait moi signe que je puisse écrire une gros accepté

xxx

Ouais ouais, j'ai bientôt fini et puis je vais tenter de me retenir pour ne pas faire un 4e post. Ça serait le comble ^^'

Au fait, j'ai corrigé approximativement tout ce qui est écrit. Si quelqu'un voit des fautes, ça serait gentil de m'en faire part.

Désolée pour le double-post, mais j'ai fini =)

gnah , acceptée (:

Spoiler:

Merci!
Je suis désolée pour la longueur, je n'ai pas réussi à me contenir. ^^'

Que trop accepté!
Wahhh! On va pouvoir poster avec toi un jour :D:D!
TU connais ma Ada Alors tu auras pas le choix de finir par me connaître mouahahahaha!