Par un bel après-midi ensoleillé

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Aurore s'était levé tôt se matin-là, comme elle le faisait souvent. La journée semblait s'annoncé magnifique, parfaite pour se balader dans l'immense jardin de fleur qu'elle avait fait aménager, désirant enjolivé le paysage et l'air ambiant autour du château, ce qui ferait un endroit calme pour se reposer lorsqu'elle en aurait envie.

Elle s'était donc habillée en vitesse d'une magnifique robe au teinte de bleu ciel et était venu se balader tranquilement dans son jardin, y passant tout l'avant-midi et y fit apporter son repas afin de manger avec ses fleurs adorées. Ses pensées voyagèrent parmis tant de souvenirs de ces vingts dernières années. Elle pensa à Philippe, elle pensait à lui toujours en faite. Puis elle s'étonna à quel point David et Adélaïde avait grandit si vite...Ils étaient déjà en âge de se marier, ce qui ne saurait tarder selon elle. Aurore était heureuse pour Adélaïde et Derek, mais son fils aîné, David, ne semblait pas aussi enthousiasmer que sa soeur de se marier. Elle se doutait bien que cela ne faisait pas vraiment son affaire.

Tout cela lui rappelait étrangement quelque chose, comme une impression de déjà vu, mais elle ne pouvait dire quoi. Probablement d'avant son accident, mais elle le chassa de ses pensées. Sans savoir réellement pourquoi, elle tourna la tête vers la droite et observa ses magnifiques roses blanches qu'elle aimait tant. Puis son regard se porta sur un silhouette qui approchait vers elle.

Lorsqu'il s'était levé ce matin-là, Dada savait qu'il allait passer une mauvaise journée. Juste en se levant, il avait fallit se tuer lorsqu'il avait fallit trébucher sur un bas qu'il avait laissé traîner la veille. Il s'était rattrapé de justesse en se tenant sur son bureau. Il était alors aller se purifier avec l'envie de se prélasser longtemps. Malheureusement, après seulement quelques minutes, on frappa à sa porte. Il dut s'habiller en vitesse. C'était un messager qui lui disait que son père le convoquait pour déjeuner.

Dada se dépècha donc de retrouver son père. Celui-ci lui apprit qu'il devait passer toute l'avant-midi avec lui afin d'assister à une réunion avec ses conseillés. C'est ainsi qu'il passa son avant-midi. Assis près du Roi Philippe à écouter parler les conseillés qui lui expliquaient le rendement de Rubis, les taxes et tout le tralala! Ce fut long et pénible pour le Prince. Très long. Lorsque l'heure du dîner arriva, ils prirent une pause, mais aussitôt le repas terminé, le débat recommença. Après une dernière heure assis dans le château, le Prince fut enfin libéré. Il se dirigea instinctivement dehors. Il avait besoin de marcher, de se dégourdir, de prendre l'air. Il se dirigea vers les jardins, un des seuls endroits où il pourrait être enfin tranquille.

Dada se promenait déjà depuis un moment lorsqu'il apperçut sa mère, assise dans l'herbe. Il se dirigea vers elle et, sans un mot, s'assis devant elle. Il croisa ses jambes et la regarda. Un long silence s'installa. Mais pas un silence gênant. Un silence de quelqu'un qui cherche ses mots. Et c'était effectivement le cas. Dada prit une grande inspiration et regarda Aurore.

- Mère, avez-vous connu quelqu'un avant de vous marier à Père ?

demande-t-il. Il leva les yeux et la regarda. Il plongea son regard dans le sien. Elle de lui avait parler du temps avant Philippe. Elle ne parlait que du moment où ils s'étaient mariés. Jamais avant.

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Aurore regarda avec douceur son fils aîné. Elle remarqua qu'il cherchait ses mots, comme à chaque fois que ce même silence de tranquilité s'installait entre eux. Sur son visage, on y lisait de la tendresse, du calme et du bonheur. En attendant patiemment que son fils ait trouvé ses mots, elle cueillit une rose et la porta à son nez. Le doux parfum de la rose lui monta à la tête, lui ramenant un flots de souvenirs, surtout de son mariage, mais quelques autres un peu plus flous d'Avant. Lorsque David se mit à parler, la reine de Rubis porta ses yeux sur son fils, mais son visage se crispa lorsqu'il eut terminer. Si elle avait connu quelqu'un d'autre avant son père? Que devait-elle lui dire? Elle n'avait jamais parler de son passé avec ses enfants. Elle n'en avait aucun souvenir. Elle n'en avait jamais eu l'envie...Mais maintenant...Avec l'hésitation qu'elle avait à répondre, il allait soit pensé que oui, elle avait connu quelqu'un d'autre. Alors, quant à mentir, valait mieux dire la vérité.

-David...Il faut que tu saches que...Si je ne parles jamais du temps avant que je ne sois marié avec ton père...C'est qu'il y a une raison bien spécial à cela dont je ne vous ai jamais parlé, à toi et ta soeur.

Commença-t-elle un peu hésitante. Lorsqu'elle parlait de son accident, c'était avec Philippe ou encore avec son frère. Mais c'est tout. Comment devait-elle lui apprendre cela? Après tout, cet accident remontait à plus de vingt ans.

-Si je ne vous ai jamais parlé de mon enfance, de ma vie avant que je ne me marie...C'est parce que je n'en ai absolument aucun souvenir. Absolument rien. Que du noir.

C'était la première fois qu'elle révélait à un de ses enfants son terrible accident qui lui avait fait perdre tous ses souvenirs joyeux d'enfances, les hommes qu'elle s'était amourachés avant Philippe...Ainsi que l'homme pour lequel elle avait tout fait pour revoir une fois de plus. Mais tout cela, elle l'ignorait. Personne n'avait jugé bon de le lui rappeler, bien entendu.

David regarda sa mère. Pourquoi hésitait-elle à ce point ? Avaut-elle réellement aimé quelqu'un d'autre? Peut-être le voyait-elle encore? Pleins de questions se bouscoulaient dans la tête du jeune Prince et il n'avait réponse à aucune. Il attendit donc patiamment que sa mère lui répondre.

LOrsqu'elle le fit, sa réponse le laissa encore plus dans le doute. Avait-elle réellement aimé quelqu'un d'autre? S'était-elle mariée parce qu'elle y était forcée ? Il choisit de se taire et d'attendre qu'elle termine son histoire. Lorsqu'elle lui apprit enfin qu'elle avait tout oublier, DAda resta sans voix un long moment. Alors elle n'avait plus aucun souvenir de son enfance. Un long silence s'installa entre eux. Silence que DAda se décida finalement à brisé.

- Mais que vous est-il arrivé pour que vous perdiez la mémoire? Vous ne vous rappellez de vraiment rien? Et votre famille elle ne vous a rien dit?

demande-t-il en levant la tête et en la regardant dans les yeux. Il la bombardait de questions, incapable de se contenir. Peut-être avait-elle un autre petit ami et qu'elle ne s'en souvenait pas! Dada mourrait d'envie de savoir ce qu'elle était avant de perdre la mémoire.

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Les questions de son fils la firent sourire, ce qui cacha quelques instants la tristesse qui l'accablait à chaque fois qu'elle repensait à ce moment de sa vie. Elle tenta de rassembler ses souvenirs de son accident afin de répondre le mieux qu'elle ne pouvait aux nombreuses questions de David.

-Et bien...Il y a vingt-cinq ans de cela, j'ai fait une terrible chute à cheval. Je suis resté dans un sommeil profond pendant plusieurs jours avant de me réveiller et de voir ton père. Je ne l'avais jamais vu avant, mais je me souviens être tombé amoureuse de lui à l'instant où mes yeux s'étaient posés sur lui. Tout ce que je me souviens d'avant mon réveil, c'est que je sortais avec une folle envie de ne plus revenir. Et puis cette vive douleur à la tête et au dos. J'entendais la voix de mon frère qui me semblait loin...très loin...Et puis, le noir total.

Sa famille...La même colère inexplicable lui revenait en tête lorsqu'elle pensait à eux. Jamais elle n'était parvenu à obtenir une seule question de leur part. Elle posa les yeux sur la rose et la fit tourner dans ses mains avant de la déposer sur le sol et de regarder de nouveau son fils.

-Ma famille n'a jamais voulu me dire pourquoi j'étais sorti cette nuit-là. Jamais. Parfois...j'ai de vagues souvenirs flous, surtout ces derniers temps, lorsque je suis dans ce jardin. Certains parfums me ramène de vieux souvenirs tout embrouillés, où je semblais être avec quelqu'un dans un jardin. Mais ce n'est personne que je connais aujourd'hui.

Ce qu'elle ignorait, c'était que ce quelqu'un, c'était son tendre amant qu'elle avait tellement aimé lorsqu'elle avait 18 ans. Si seulement elle se rappelait tout cela une fois pour toute, elle pourrait pardonner à ses parents peut-être de lui avoir cacher la vérité qu'elle ignorait. Elle se promit à cet instant de découvrir ce qu'on lui avait caché toute sa vie. Puis, se rappelant la question de son fils, elle lui lança un regard malicieux et supsicieux:

-Dis-moi David...As-tu rencontré une jolie femme par hasard?

lui dit-elle en lui lançant un sourire qui accompagnait parfaitement son regard. C'était probablement pour cela qu'il était venu lui poser cette question-là. Si cela avait été par simple curiosité, son instinct lui disait qu'il l'aurait fait bien avant aujourd'hui.

David regarda sa mère et l'écouta en silence. Ainsi, elle avait fait une chute à cheval. Elle avait tout oublier. Dada ferma les yeux. Il serait tellement malheureux s'il oubliait tout son passé. Il oublirait tout ce qu'il a vécu avec sa soeur et avec... Serena. Non, il ne voulait jamais l'oublier ! Jamais! Elle était trop importante pour lui! I

Dada se perdit un long moment dans ses pensées, avant de sortir de sa rêverie par les paroles de sa mère. Ainsi, personne n'avait jamais voulu lui rapeller ce qui c'était passé. Pourquoi? Peut-être voulait-ils qu'elle oublie certaines choses. Comme un amant. Dada décida de faire des recherches auprès de la famille de sa mère. Il devait savoir ce qu'elle avait vécue. Peut-être pourrait-il s'aider ainsi.

Il se reperdit une autre fois dans ses pensées, cherchant avec quel membre de la famille d'Aurore il aurait le plus de chances d'obtenir des renseignements. Son frère sans hésiter. Une nouvelle fois, la voix de sa mère le fit sursuater. Il leva les yeux vers elle et la regarda. Ses yeux s'embrouillèrent et il se leva, cherchant à cacher les lambres qui coulaient sur ses joues. Il s'accota à un arbre et ferma les yeux, cherchant à se contrôler. Lorsqu'il l'eut fait, il se retourna vers sa mère.

- Ne le dite pas à père. Il serait furieux. Il ne me le pardonnerait jamais.

Dit-il simplement. Il ne pouvait pas lui dire que c'était une voyageuse. Elle aussi serait furieuse. Personne dans ce château, mis a part Ada, de respecterait son choix. Personne.

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Aurore fut étonnée par la réaction de David. Sans savoir pourquoi, elle avait l'impression de le comprendre, mais ce sentiment était si vague. Elle se leva dans un doux froissement de tissus et elle s'approcha doucement de son fils. Elle déposa sa main gauche sur l'épaule de son fils et et de son autre main lui frotta le dos avec toute la tendresse qu'une mère pouvait avoir pour son enfant qui n'allait pas bien.

-Promit, David. Je ne lui dirai rien. Cela peut paraître étrange, car ce l'est pour moi aussi, mais je comprends ce que tu ressens.

Elle prit une profonde inspiration, ne sachant trop comment elle pourrait dire ce qu'elle se devait de lui faire comprendre sans le mettre en colère. Mais elle n'avait pas le choix, elle devait lui rappeler ce qu'il savait depuis qu'il était jeune.

-Cependant, n'oublie pas tes devoirs de prince héritier de Rubis. N'oublie pas qu'un jour, tu auras à te marier avec la princesse d'Opale. Tu n'auras pas le choix, David.

dit-elle d'un ton désolé. C'était la triste et dur réalité pour son fils depuis des années. Il ne pouvait se soustraire à ce que le destin lui imposait, soit un mariage déjà arranger. Aurore n'avait jamais été pour cela.

Dada accota sa tête sur son bras, qui lui était appuyer sur l'arbre. Il sentit les mains affectueuses de sa mère se poser sur lui. Une sur son épaule et une dans son dos. Dada luttait pour ne pas fondre en larmes. Serena. Pourquoi était-il un Prince? Il n'aurait pas pu être quelqu'un de normal. Avoir une petite maison, cultiver ses champs et s'occuper de ses animaux, se marié avec celle qu'il aurait lui-même choisit. Bien non, il fallait qu'il soit prince, qu'il montre l'exemple, qu'il se marie à une femme qu'il n'aimait pas.

Dada serra les poingts lorsque sa mère lui rappella ses devoirs. Il se défit de son emprise et s'éloigne de quelques pas. Il rageait. Ses devoirs, ses obligations, ses responsabilités, il en avait plus qu'assez. Et c'était la goutte qui avait fait déborder le vase.

- Mais je n'ai jamais demandé ça! Je n'ai jamais demandé d'être Prince, d'avoir toutes ces responsabilités! Je veux seulement être libre de choisir qui j'épouserai, est-ce trop demandé? Je suis pret à tout faire pour Rubis, mais je ne demande qu'une seule chose. Une simple et petite chose!

Il s'interrompit un instant, essayant de se contrôler. Les larmes menaçaient de couler à tout instant sur ses joues, mais Dada s'efforçait de les contenir.

- Je croyais que... je croyais que vous alliez m'appuyer, mais je vois bien que je ne peux conter sur personne dans cette famille. Vous êtes toujours de SON côté!

dit-il en insistant bien sur le son. Il parlait évidamment de Phillippe.

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Pour une des rares fois dans sa vie, Aurore fut touché en plein coeur, comme si une flêche venait de le lui transpercer cruellement et froidement. Oui, elle appuyait Philippe. Mais pas nécessairement par choix.

-Je te demande pardon? J'ai toujours été contre les mariages royaux préarranger comme le tien. Jamais je ne l'ai accepté et j'ai toujours tenté de dissuader ton père de faire cet accord avec le roi d'Opale. J'ai toujours été de TON côté sur ce point-là.

Elle avait dit tout cela d'un ton effarouché et insulté que peu de gens lui connaissait. Aurore n'était pas une femme du genre à se fâcher facilement, mais cette fois-ci, c'était trop tard, le mal était fait.

-Tu sais très bien que je pourrais très bien tout raconter à ton père et qu'il t'interdirait à sortir par tous les moyens, même si tu y parvenais seul par les passages secrets. Et non, ne me fais pas ce visage-là! Tu croyais être le seul à les connaître? Détrompes-toi et vite.

Elle fit une pause, craignant de s'emporter encore plus. Elle se clama lentement et après quelques instants, elle reprit d'une voix un peu plus calme, mais toujours aussi effarouchée:

-Mais je ne lui dirai rien. Je crois que tu as là une preuve suffisante de mon opinion sur ton mariage. Ne reviens plus jamais, et je dis bien jamais, me dire que je prends toujours SON côté.

le menaça-t-elle d'une voix peinée. La colère s'était évanouie, mais la tristesse raignait dans son coeur. Jamais elle ne s'était quereller de la sorte avec son fils. Cela la chagrinait énormement. Puis, pour adoucir légèrement la situation, elle lui dit:

-J'espère au moins que tu auras la gentillesse de me la présenter.

Dada resta sans voix et baissa la tête. Sa mère ne lui avait jamais dit qu'elle avait été contre son mariage arrangé. Dada se sentit coupable. Terriblement coupable. Il venait de la blesser sans aucune raison. Il n'aurait pas dû se laisser emporté aussi facilement. Lorsqu'elle parla de passage secret, il releva les yeux vers elle. Ainsi, elle connaissait le passage secret de sa chambre. Comment avait-elle pu être au courant? Seul lui et Ada le connaissait. À moins que Ada le lui ai dit. Peu importe, elle était au courant, c'est tout ce qui compte!

Dada eut un petit rire dans joie lorsqu'elle parla de lui présenter Serena. Comme si il le pouvait. Il ne la voyait presque pas lui-même, alors lui présenter... De toute façon, si elle savait qui elle était, elle serait furieuse contre lui. Très. Une voyageuse, pouvait-il être tombé plus bas? Mais il l'aimait. Plus que n'importe qui!

- Vous ne seriez pas d'accord avec mon choix, alors à quoi bon?

Dit-il simplement. Il se retourna et marcha dans le jardin. Il s'arrêta devant la petite rivière qui traversait le château et s'assit. Il replia ses genous et enfouit sa tête dedans. Les larmes coulaient sur ses joues. Plus les journées avançaient, plus David sentait qu'il devrait se marier. Et il n'en avait aucune, mais aucune envie! Du moins, aps avec la princesse d'Opale. Elle était très gentille, mais ce n'était rien en comparaison avec Serena.

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Aurore s'attrista devant l'attitude de David, mais elle comprenait bien. Elle alla s'asseoir lentement à ses côtés et regarda les alentours, pour s'assurer que personne ne serait là à épier leur conversation. Ce qu'elle s'apprêtait à dire, personne ne devait le savoir.

-David, je sais que je ne devrais pas encourager ce genre de comportement, mais je le fais quand même. Parce qu'il s'agit d'amour. Mais peu m'importe qui sera la jeune femme qui aura su ravir ton coeur. Lorsqu'on aime quelqu'un, si tu veux mon avis, le rang, l'argent, son importance sociale...Tout cela n'a plus aucune importance.

Aurore posa son regard sur son fils. On y lisait de la tendresse, de la compréhension, de la compassion...Tous les sentiments qu'une mère devait éprouver envers son fils dans une situation du genre.

-Lorsqu'on aime quelqu'un, on l'aime pour ce qu'il ou elle est. Pas pour ce qu'il possède. On l'aime en tant que personne. Qu'elle soit une paysanne ou encore une femme de la haute noblesse...Ça ne me dérangerait pas. Cela ne changerait rien.

lui dit-elle d'une voix calme et réfléchie. Toutes ses paroles, elle les pensait jusqu'au plus profond de son coeur. On ne pouvait empêcher une personne d'en aimer une autre parce qu'elle n'avait pas un bon status social. Foutaise! On pouvait aimer qui l'on voulait, car au fond de toute la mascarade de la haute société se trouvait une personne comme toutes les autres.

-De plus, quand on y pense...Il n'y a rien de mal que tu continues de la voir. Personne dans notre famille et notre entourage ne le sait. Ainsi que ceux à qui tu aurais pu le dévoiler, mais tout cela, ça ne me regarde pas. Tout ce que je peux te dire, et ne le répette à personne, car je fais une piètre reine en te disant tout cela après tout, c'est de ne pas te faire prendre.

Aurore ne se rendait pas compte qu'elle venait de dire tout cela, encourageant son fils à revoir cette jeune femme mystérieuse alors qu'elle aurait du dire tout à faire le contraire. Tout ce qu'elle voulait, c'était le bonheur de son fils. Et s'il devait se trouver auprès de cette femme, alors soit. Mais il n'avait qu'à se faire subtile et ne pas se faire prendre.

-Parle-moi d'elle...Comment est-elle?

demanda-t-elle en étant curieuse plus que jamais. Après tout, elle avait bien le droit de se poser les questions qu'une mère peut avoir envers celle qui a ravit le coeur de son fils aîné adoré.

David sourit en écoutant sa mère. Il avait devant lui l'exemple parfait d'une mère qui adore son fils. Une mère qui ferait n'importe quoi pour qu'il soit heureux, qui lui donnait tout l'amour et toute l'affection qu'un fils peut souhaiter avoir. Et elle le comprenait tellement. Il pensait exactement la même chose qu'elle. Pourquoi est-ce que certaines personnes ne voyaient pas cela? Pourquoi est-ce que l'argent et le statut social étaient si importants? Qu'elle différence y avait-il entre une personne pauvre et une personne riche? Ils sont humains aux même titres.

Dada sourit lorsqu'elle lui demanda de lui parler de Serena. Il se coucha sur le dos et ferma les yeux, pensant à ceux de Serena. Ses jolis yeux bleus. Par où pourrait-il commencer? Il prit une grande respiration.

- Elle s'appelle Serena. C'est une voyageuge. Elle.. elle est tellement belle. Plus que le Soleil levant ou le soleil couchant. Plus encore qu'un ciel rempli de milliers d'étoiles. Et elle est merveilleuse. Je... Elle a des yeux bleus. Si beaux. Et son visage... on dirait une déesse. Elle est si... parfaite. Elle a tellement une belle vision de la vie. Et elle est libre. Mère, vous ne pouvez même pas imaginer ce que je ferais pour elle. Elle pourrait me demander ma vie et je lui la donnerait sans hésiter.

dit-il. Et c'était vrai. Il ferait tout pour elle. Chaque jour qu'il passait loin d'elle était une torture, un véritable supplice. Il aurait tout donné pour pouvoir la suivre. Escalader les montagnes, se baigner à Zénor, se rendre dans des contrées jamais explorer.

- Mais... Jamais je ne pourrai l'épouser. Jamais je ne pourrai l'aimer comme elle le mérite.

dit-il. Les larmes se mirent à couler sur ses joues, comme chaque fois qu'il pensait à son mariage avec la princesse d'Opale, la soeur d'un de ses meilleurs amis.

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Aurore s'approcha de son fils et lui essuya doucement les larmes qui perlaient sur son visage, comme elle le faisait lorsqu'il n'était qu'un enfant. Elle le regarda tendrement et compréhensivement. Que pouvait-elle faire pour aider son fils? Absolument rien. Il était trop tard pour pouvoir changer quoique ce soit au mariage de David.

-Je sais que c'est difficile...Mais si les dieux l'ont mis sur ta route, c'est pour une bonne raison, j'en suis certaine. Tout ce que je peux te dire, c'est que tu dois profiter de tous les moments que tu auras en sa compagnie et en tirer le plus de bons souvenirs.

lui dit-elle en essayant de consolé son aîné. Cela lui brisait le coeur de le voir ainsi et elle se sentait si impuissante devant la situation qu'elle en voulut pendant quelques secondes à ceux qui leur imposaient de si lourdes épreuves durant leur si courte vie. Elle vit du coin de l'oeil une servante qui attendait plus loin que la reine ait terminé de parler avec son fils. Elle poussa un petit soupir agacer. Ce n'était vraiment pas le moment.

-Approchez.

ordonna-t-elle à la jeune servante qui lui remit un parchemin roulé, puis la renvoya. Elle l'ouvrit pour y découvrir qu'une amie viendrait en visite pendant quelques jours la semaine prochaine. Des préparatifs pointaient déjà le bout de leur nez.

-Je suis désolé David, mais je dois y aller...Je ne crois pas que des préparatifs de petites soirées t'intéresse réellement...Cependant, j'aimerais bien que tu invites ta petite amie un jour. Tu la feras entrer par les passages secrets s'il le faut. Une voyageuse....Elle doit en avoir vu des paysages! J'aimerais tant entendre ses récits.